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Pour « incitation à la violence… tentative de démoralisation des troupes » L’imam Sekou Sidibé placé sous mandat de dépôt
Publié le mardi 28 janvier 2025  |  Le témoin
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Après Chouala Bayaya et Bandjougou Traoré, Dr Sekou Sidibé, un autre imam, a été placé sous mandat de dépôt, le 24 janvier 2025, à la suite d’une interpellation par le procureur du Pôle de lutte contre la cybercriminalité. Sa détention fait suite à la diffusion d’une vidéo filmée lors du sermon de l’imam Sidibé, le 17 janvier 2025, dans laquelle il tient des propos virulents à l’encontre des formateurs et de la hiérarchie militaires. Dans ledit sermon, au nom de laïcité, il s’insurge contre la formation des nouvelles recrues pendant le mois de Ramadan, qui, à ses yeux empêche les jeunes musulmans d’observer le jeûn. L’imam Sidibé dit être le destinataire d’une dénonciation anonyme venant d’un militaire. « Il m’a appelé en larmes pour me dire que sa hiérarchie l’a obligé à raser sa barbe», a expliqué le désormais pensionnaire de Bamako-Coura. Et ça n’est pas tout. Tout en affichant sa farouche opposition aux Kamites, il appelle également les coreligionnaires à choisir «entre l’imam et le Président de la République, en cas de guerre civile, de combattre l’Etat au profit de l’islam».

Devenue virale sur les réseaux sociaux, son élément visuel n’a pas échappé à la vigilance du procureur anti-cybercriminalité. Contrairement aux Imams Mahi Ouattara et Abdoulaye Koita, Dr Sidibe ne bénéficiera d’aucune circonstance atténuante. Même la foule portée par quelques leaders religieux n’a pas pu impressionner le juge anti cybercriminalité. Au finish, plusieurs heures d’échanges avec le cyber-parquet se concluront par son placement sous mandat de dépôt pour «incitation à la violence, troubles à l’ordre public, tentative de démoralisation des troupes».


En attendant l’audience de son procès prévue le 3 Avril 2025, il est désormais le nouveau pensionnaire de la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako et risque, s’il est reconnu coupable comme Bandjougou Traoré, une condamnation d’au moins 18 mois dont une bonne partie avec sursis.


Amidou Keita
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