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Mali: Amnesty dénonce une "purge" à l’intérieur de l’armée avec des "disparitions forcées"
Publié le mercredi 23 octobre 2013  |  AFP


© aBamako.com par as
Marche du MP22 de soutien aux forces armées et de sécurité du Mali
18/09/2012. Bamako. Marche pour la liberation des armes de l`armee malienne bloquee aux frontières de la Guinee et du Senegal. La marche a débutée a la Place de la Liberte.


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PARIS - Amnesty International a affirmé mercredi qu’une
"purge" était en cours au sein de l’armée malienne à la suite d’une mutinerie,
dénonçant des "exécutions extrajudiciaires" et des "disparitions forcées".

"Des informations récentes indiquent que des éléments de l’armée du Mali
effectuent une purge de soldats qui ont pris part à une mutinerie le mois
dernier dans une caserne située à l’extérieur de Bamako", a déclaré Amnesty
International dans un communiqué.

Le 30 septembre, plusieurs dizaines de jeunes soldats avaient bruyamment
revendiqué, en tirant en l’air, des promotions comme celles accordées à Amadou
Sanogo, capitaine promu général en août et auteur d’un coup d’Etat le 22 mars
2012. Ils avaient blessé un de ses proches, un officier supérieur séquestré
plusieurs heures avant d’être relâché dans la ville garnison de Kati, près de
Bamako.

Une trentaine de militaires ont été arrêtés à la suite de ces incidents,
selon le ministère malien de la Défense.

"Les corps de quatre soldats ont été découverts au début du mois d’octobre
près de la capitale et plusieurs autres, y compris un colonel, sont portés
disparus. Ces exécutions extrajudiciaires et disparitions forcées apparentes
font craindre que les soldats fidèles au général Amadou Haya Sanogo, qui a
organisé un coup d’État en mars 2012, ne soient en train de mener une purge
dans leurs rangs pour étouffer toute dissidence", a indiqué Amnesty.
"Ceci est le dernier exemple frappant de la manière dont un petit groupe de
soldats qui semblent se considérer au-dessus de la loi continuent à
s’accrocher au pouvoir au Mali", a commenté Gaëtan Mootoo, chercheur d’Amnesty
International sur l’Afrique de l’Ouest.

L’organisation appelle les autorités maliennes à ouvrir une enquête
indépendante et impartiale.

"Malgré l’arrivée au pouvoir d’un président démocratiquement élu en août
2013, un petit groupe de soldats fidèles à l’ex-junte continue d’imposer, en
toute impunité, la terreur à leurs opposants présumés", a souligné
l’organisation de défense des droits de l’homme.

Le putsch du 22 mars 2012, qui avait renversé le président Amadou Toumani
Touré, avait précipité la chute du Nord du Mali aux mains de groupes
islamistes. Ces derniers ont été chassés par l’intervention en janvier de
l’armée française.
thm/nou/jmc

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