Après l’intervention de l’armée française au Mali, un tiers des jihadistes seraient parvenus à fuir les combats. Bénéficiant d’amitiés allant d’un extrême à l’autre de l’Afrique du Nord, les hommes d’Aqmi profitent des foyers d’insécurité de tous les pays riverains. En Tunisie, en Libye, au Maroc ou encore au Burkina Faso, les vétérans du Mali nourrissent les aspirations au jihad comme ceux de l’Afghanistan le firent vingt ans plus tôt.
Depuis de nombreuses semaines maintenant, les militaires français qui ratissent le nord du Mali ne croisent plus beaucoup de jihadistes. La plupart de leurs fouilles permettent de poursuivre les captures de matériels, notamment d’explosifs. Un sapeur du 6e régiment de génie a d’ailleurs été grièvement blessé début octobre au cours de la neutralisation de l’un de ces arsenaux.