Dans une déclaration, le parti de l’ancien président, feu Ibrahim Boubacar Kéïta, s’est dit préoccupé par les éventuelles conséquences que pourrait engendrer le retrait du Mali de la CEDEAO sur les populations maliennes, en l’absence d’un dialogue direct, franc et constructif. Ci-dessous déclaration du Rassemblement pour le Mali relative à la sortie du Mali de la CEDEAO.
Le Mali s’est retiré souverainement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le 29 janvier 2025, conformément aux dispositions de l’article 91 du Traité révisé de la CEDEAO.
Ainsi donc, c’est à raison, que la commission de la CEDEAO avait proposé au Ministre malien des affaires étrangères, le 13 janvier 2025, une réunion des équipes techniques du Mall et de la CEDEAO pour engager les formalités de la séparation.
Pour rappel, le 28 janvier 2024, par un communiqué conjoint, les hautes autorités du Burkina Faso, du Mali et du Niger avaient décidé du retrait sans délai de leurs pays de la CEDEAO. La notification à la Commission de la décision des Autorités de sortir le Mali de la CEDEAO a été faite, le 29 janvier 2024, par le Ministre malien des affaires étrangères.
Aussi, le Gouvernement avait annoncé la mise en place d’un Comité de pilotage de haut niveau, à l’issue du Conseil des ministres extraordinaire, tenu le 29 janvier 2024, pour exploiter ce retrait comme une opportunité de développement, de paix, de stabilité et de réaffirmation de la souveraineté en vue de prendre en charge les conséquences éventuelles du retrait du Mali de la CEDEAO ».
Enfin, en prélude aux futures discussions avec la CEDEAO, les Ministres des Affaires Etrangères de l’AES se sont réunis, le 26 janvier 2025 à Ouagadougou, pour examiner les relations entre l’AES et la CEDEAO.
Compte tenu de tout ce qui précède:
- le RPM constate qu’à l’expiration du délai d’un an, le comité de pilotage de haut niveau n’a toujours pas livré ses premières recommandations, encore moins, des propositions de solutions susceptibles d’être traduites en actions concrètes par le Gouvernement pour gérer les effets du retrait;
- le RPM reste très préoccupé par les éventuelles conséquences que pourrait engendrer le retrait du Mali de la CEDEAO sur les populations maliennes, en l’absence d’un dialogue direct, franc et constructif. Il prend néanmoins acte du communiqué de presse de la Commission, en date du 29 janvier 2025, qui annonce le maintien des avantages communautaires en faveur des populations des trois pays, jusqu’à l’adoption par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO des modalités complètes de leurs relations futures avec les trois pays.
- le RPM invite le Gouvernement à prendre toutes les mesures nécessaires pour minimiser les impacts négatifs de ce retrait sur les populations maliennes de l’intérieur ainsi que sur la diaspora malienne vivant dans l’espace CEDEAO.
Le RPM propose en conséquence au Gouvernement de:
assurer une information correcte et régulière des populations maliennes afin de mieux les préparer à affronter les défis à court, moyen et long termes;
- renforcer les relations politiques, économiques et commerciales à travers des accords bilatéraux avec tous les pays voisins du Mali afin de créer les conditions d’un retrait respectueux de la souveraineté du Mali et de la sécurité des maliennes et des maliens;
créer des espaces d’échanges constructifs avec toutes les composantes de la nation à l’effet de rassembler les maliennes et les maliens autour des perspectives de notre avenir immédiat.
Que Dieu bénisse les maliennes et les maliens!
Vive Notre Maliba éternel!
Bamako, le 31 janvier 2025.
Le Présillent
Dr Bohary TRETA