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Le Prétoire N° 267 du

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Rétrospection : Démocratie, décentralisation et développement
Publié le jeudi 24 octobre 2013  |  Le Prétoire


© Autre presse
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Samedi le 31 Août 2013 à Ouagadougou. Le président Ibrahim Boubacar Keita s`est rendu dans la capitale du Faso auprès de son homologue Blaise Compaoré


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La tenue des états généraux de la décentralisation, dont les travaux se sont achevés hier, a été l’occasion pour une certaine communauté internationale, largement relayée par ses médias inféodés, d’entretenir encore une fois de plus le flou sur la situation dans le nord du Mali. Ainsi, on a pu entendre sur certaines chaines étrangères que ces assises sont l’occasion pour les Touareg et le gouvernement de pouvoir discuter sérieusement du statut du septentrion malien.


D’abord, il ne s’agit nullement de cela, mais plutôt d’un dialogue possible mais inutile entre des mouvements armés, rebelles et terroristes et les autorités légales et légitimes. Les responsables du Mnla (Mouvement national de libération de l’Azawad, un groupe indépendantiste) a d’ailleurs compris l’inutilité d’un dialogue dans la mesure où le peuple malien et les nouvelles autorités s’opposent et s’opposeront à toute forme de partition du pays. De ce fait, s’agissant du nord, son statut ne change pas. Tombouctou, Gao et Kidal sont des régions administratives du Mali, et elles resteront sous le commandement du pouvoir central. Mais si ce statut devait changer, ce sera du fait de la volonté de la grande majorité des ressortissants de ces régions.

En clair, le peuple malien ne se soumettra pas au diktat d’une poignée d’aventuriers touareg et arabes, minoritaires au sein même des communautés touareg et arabes, qui elles-mêmes sont minoritaires au sein des communautés du nord Mali.



Même si le Mnla, le MAA (Mouvement arabe de l’Azawad, un avatar du Front islamique arabe de l’Azawad, créé dans les années 90 par un certain Zahabi Ould Sidi Mohamed, signataire, en 1992, du pacte national qu’il a ensuite été le premier à violer la même année et à perpétrer des tueries et massacres dans les régions de Gao et Tombouctou) et le HCUA (Haut conseil pour l’unité de l’Azawad, une unité de recyclage des criminels d’Al Qaeda, du Mujao et d’Ansar Eddine, auteurs présumés de crimes de guerre, crimes contre l’humanité) sont sous la protection des armées de la communauté internationale, ils ne parviendront jamais à imposer au peuple malien une partition de son territoire sous forme d’indépendance, d’autonomie ou du vocable qu’ils auraient choisi. Parce qu’une partition n’a pas pour vocation de faire revenir la paix et la sécurité ou de favoriser le développement. Car c’est de cela qu’il s’agit : le développement, à travers la démocratie et la décentralisation.


Mais ces groupes armés terroristes rebelles sont réfractaires à ces notions, ils l’ont prouvé par leur penchant à détruire tout ce qui est amorce ou relance du développement, préférant investir dans les armes et la guerre plutôt que dans des outils de développement, faisant parler la poudre plutôt que de s’exprimer dans les urnes.


Mnla, MAA et Hcua, facteurs d’insécurité
Aujourd’hui encore, en boudant les états généraux de la décentralisation auxquels ils étaient complaisamment invités malgré leur réputation de criminels de guerre, criminels contre l’humanité, ils viennent de prouver qu’ils ne sont ni pour la démocratie, ni pour la décentralisation, ni pour le développement.


Ils s’apprêtent également à bouder les élections législatives prévues pour le 04 novembre prochain, sous prétexte que les populations locales ne seront pas rentrées à temps, et que beaucoup d’entre elles seront exclues de ce scrutin. En oubliant que l’élection présidentielle a eu lieu avec un fort taux de participation, que les populations exilées et déplacées peuvent rejoindre leurs terroirs assurées de la protection des armées maliennes et surtout étrangères. Et que pour le moment, la seule menace véritable, la seule source d’insécurité, c’est leur présence armée à eux dans les régions du nord, leur refus d’être désarmés et cantonnés, leur soif d’indépendance, leur acharnement à satisfaire leurs instincts criminels.


Une menace qui peut être enrayée à n’importe quel moment si les autorités politiques se donnaient la peine d’imposer leur volonté à la communauté internationale en donnant l’ordre aux forces armées et de sécurité d’investir toutes les régions du Mali, notamment celle de Kidal, et d’en prendre le contrôle. Cela ne mettra sans doute pas fin aux fanfaronnades de ces groupes armés rebelles et terroristes sur des chaines de radio et de télé étrangères, mais une telle entreprise aura le mérite de faire revenir la paix et la sécurité dans un septentrion ravagé par des années de souffrances et de guerres inutiles.

Cela permettra enfin de mettre en œuvre la politique de décentralisation, avec des acteurs locaux élus en toute démocratie pour impulser de véritables actions de développement.
Cheick TANDINA

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