Le M5/RFP Mali Kura de la tendance Mme Sy Kadiatou Sow, Koniba Sidibé, Cheick Oumar Sissoko, Me Aly Bathily et aujourd’hui sous la présidence de l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé, s’est exprimé sur les sujets vifs de la nation ; à savoir : la sécurité, l’économie, la gouvernance, la gestion du pays par les autorités de la Transition. Surtout, la question de retrait du Mali et des pays de l’AES de la Cédéao et le rejet de l’Accord issu du processus d’Alger. C’était le mercredi dernier au siège du parti Fare/An ka wili à Bamako.
Lors de la présentation de vœu du M5/RFP Mali Kura à la presse malienne, dans un long discours digne d’une adresse à la nation, le président du M5/RFP, Modibo Sidibé, a brossé toutes les questions brûlantes du pays. Un bilan et des perspectives.
Courant 2024, les autorités de la Transition ont annoncé deux grandes décisions, dira-t-il, pour citer : la fin de l’Accord dit d’Alger (APR) avec effet immédiat et le retrait de la Cédéao. Cela, à en croire au président du M-5RFP Mali Kura, sans aucune forme de concertation ni de consultation d’aucune force vive de la nation.
Pour le M5/RFP Mali Kura, cette décision de retrait est de lourde de conséquences pour le Mali pays et la sous-région. Elle constitue, à ses dires, une remise en cause regrettable de décennies d’efforts mutualisés aux fins de bâtir un ensemble économique régionale intégrée au service de nos Etats et des populations ouest-africaines.
Il a mentionné que “d’importants acquis en ont résulté sur divers plans. Autant pour les pays membres que pour leurs opérateurs économiques, leurs étudiants, artistes, sportifs que pour les citoyens de la Communauté”.
Le M5/RFP Mali Kura d’inviter les autorités de la Transition à reconsidérer leur décision de retrait de la Cédéao. Au lieu de se retirer le M5/RFP estime qu’il fallait plutôt engager dans ce sillage, une initiative forte de refondation de la Cédéao. Pour ce faire, le mouvement propose une double dynamique : “créer l’AES comme pôle de stabilité et de développement, articulant sécurité et développement est stratégiquement opportun et institutionnellement acceptable dans la Cédéao et aussi engager une initiative robuste de refondation de la Cédéao, en précisant un processus de dialogue sur l’avenir de notre Communauté afin de délégitimer une vision globale pour une souveraineté renforcée et une sécurité durable”.
Après l’épineuse question de retrait de la Cédéao, aussi soulevé la question de la dénonciation qu’il qualifie d’unilatérale, de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger (APR). Le M5/RFP Mali Kura, regrette aussi que le Dialogue inter-malien. Pour eux, ce dialogue était consécutif à la dénonciation de l’Accord issu du processus d’Alger-APR. “Ce forum s’est tenu sans la participation des frères en belligérance au Nord du Mali alors qu’ils étaient apparemment les principaux concernés et sans celle de la majeure partie de la classe politique”, a déploré le président du M5/RFP Mali Kura tout en souhaitant “Bonne et heureuse année la presse malienne”.