Figure emblématique du cinéma malien, il a profondément marqué l’histoire du 7ᵉ art africain.
Son film “Yeelen” a été primé au Festival de Cannes en 1987.
Il a œuvré pour le développement du cinéma en Afrique à travers son engagement associatif.
Le réalisateur malien Souleymane Cissé, l’un des grands noms du cinéma africain, s’est éteint. Né en 1940 à Bamako, il laisse derrière lui une filmographie qui a marqué plusieurs générations.
Cissé a révolutionné le cinéma du continent avec des œuvres majeures telles que Den Muso (1975), Baara (1978), Finyè (1982) et surtout Yeelen (1987), récompensé par le Prix du jury à Cannes. Cette distinction a fait de lui le premier cinéaste d’Afrique noire à être primé pour un long-métrage dans ce prestigieux festival.
À travers ses films, il a exploré des thématiques profondes comme l’affrontement entre tradition et modernité, l’initiation ou encore la polygamie. Son engagement ne s’est pas limité à la réalisation : dès 1997, il a pris la tête de l’Union des créateurs et entrepreneurs du cinéma et de l’audiovisuel de l’Afrique de l’Ouest (UCECAO), contribuant ainsi à structurer l’industrie cinématographique africaine.
Figure respectée au-delà du continent, il a été honoré à plusieurs reprises, recevant notamment le Carrosse d’or à Cannes en 2023 pour l’ensemble de son œuvre. Sa disparition marque la fin d’une époque, laissant un héritage cinématographique incontournable pour les générations futures.