L'attaque perpétrée mercredi 23 octobre, à Tessalit, dans le nord-est du Mali, contre des soldats tchadiens de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) démontre une nouvelle fois la capacité de résilience des groupes djihadistes. L'opération française "Serval", lancée en janvier, appuyée par des soldats africains, les a affaiblis mais pas défaits. Signe d'une réelle réorganisation dans les rangs des islamistes, des militaires français déployés dans le Nord évoquent cette fois une "attaque complexe".
Selon ces sources, les assaillants, qui se sont revendiqués d'un petit groupe proche d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), ont procédé en plusieurs temps. Tout d'abord, vers 9h40, un véhicule piégé a pu accéder au niveau du bâtiment où sont stationnés les soldats tchadiens avant que son conducteur fasse exploser sa charge. Dans la foulée, deux kamikazes seraient arrivés sur les lieux, l'un aurait été immédiatement tué, mais l'autre aurait eu le temps d'actionner sa ceinture d'explosifs. Puis, dans un troisième temps, selon des officiers de l'opération Serval, "plusieurs lignes de combattants" sont venues affronter directement ...
Par Cyril Bensimon