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Chronique de Mamadou Sinsy Coulibaly, ancien Président du Patronat du Mali
Publié le lundi 3 mars 2025  |  L'alternance
Conférence
© aBamako.com par A S
Conférence de presse du Conseil national du patronat (CNPM)
Bamako, Le 10 février 2020 Le Conseil national du patronat (CNPM) étaient face à la presse
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On est tellement occupé à travailler à s’occuper de nos familles et autres… alors qu’on est dans un monde inondé d’informations sans pertinence, parfois fausses. Il faut donc rechercher la transparence, la clarté pour prendre la parole : que faut-il dire à la société, à nos familles, aux politiques… ? Peut-on croire au souverainiste, au nationalisme, aux états nation, au populisme ? Que faut-il prendre parmi ces multiples concepts qui étourdissent souvent tellement qu’ils sont galvaudés ? La mondialisation de l’économie qui a donné naissance au libéralisme économique peut-il encore existé face à l’intelligence artificielle, la biotechnologie, la technologie de l’information, les algorithmes, les big data ?Que faut-il craindre ? Un bouleversement social, économique, le contrôle du monde par une poignée d’hommes, la suppression de milliards d’emplois dans le monde, avec comme conséquence une crise politique, économique et sociale.Il n’y aura plus de guerre mondiale, mais il faut plutôt craindre qu’elle ne soit remplacée par des crises mondiales incontrôlables pendant des décennies. La solution qui s’impose à nous tous maintenant est la sensibilisation des pouvoirs publics en leur transmettant les solutions qui sont censées leur permettre de faire leur travail de régulation nécessaire. Et cela par soucis d’équité, d’égalité dans la société. Tout cela passera par une bonne distribution de la justice, donner une bonne éducation. Il est de notoriété publique que les ingénieurs et autres, bien qu’importants, ne peuvent à eux seuls être la solution, il faut également que des historiens, géographes, sociologues, philosophes naturalistes prennent la parole pour le bien être de la société. …………………………………………………………………………………………………………………………………………Un contexte hérité de l’après-guerreL’Aide Publique au Développement (APD ou Official Development Assistance en anglais, ODA) s’est construite progressivement à partir des années 1940. Elle s’inspire d’initiatives tel le programme américain Lend-Lease pendant la Seconde Guerre mondiale au cours duquel le Royaume Uni, l’Union soviétique, la France, et la République de Chine en particulier ont reçu de l’aide budgétaire, de la nourriture, du pétrole et des équipements sous forme de dons pour les aider à soutenir leur effort de guerre. L’APD s’est véritablement institutionnalisée après-guerre avec le lancement du plan de reconstruction de l’Europe (Plan Marshall) en 1948. L’Agence Française de Développement (AFD) donne une bonne définition de l’APD sur son site.Une année clé est souvent citée pour la formalisation de l’APD : 1969. L’Organisation pour la Coopération et le Développement Économique (OCDE) créé alors le Comité d’Aide au Développement (CAD) pour superviser et coordonner ces aides, dont celle, majeure, fournie par les Etats-Unis. En 1970, l’ONU décide que les pays développés devront consacrer 0,7 % de leur PIB à l’APD. En 1986, l’ONU proclame le droit inaliénable au développement. En 2001, le CAD recommande une APD déliée.Selon l’OCDE, le montant total de l’APD (ODA) mondiale a atteint 204 milliards1 (Mds) de dollars américains (USD) en 2022, en hausse de 24 Mds USD par rapport à 2021, soient 0,33 à 0,36% du Produit Intérieur Brut (PIB) des pays avancés, très loin de l’objectif fixé en 1970 par l’ONU. Ces chiffres masquent cependant une tendance préoccupante. Une part croissante de l’APD est désormais absorbée par le financement des coûts liés aux réfugiés, par l’aide humanitaire, et même par les crises sanitaires dans les pays donateurs, réduisant d’autant les fonds réellement alloués aux projets de développement.Par ailleurs, les engagements pris dans le cadre de la transition écologique, notamment les 100 Mds USD promis à la COP de Copenhague en 2009 pour aider les pays du Sud à s’adapter au changement climatique peinent à se matérialiser. Selon l’OCDE, l’assistance affectée aux infrastructures et aux secteurs productifs ne pèse plus que 30% des dépenses totales d’APD, qui, il est vrai, ne couvrent pas tous les apports aux pays en développement. En conséquence, l’APD se trouve aujourd’hui à un tournant : son efficacité est de plus en plus remise en cause, tant par les pays donateurs que par les bénéficiaires. Nombre de ces derniers s’interrogent par ailleurs sur le narratif insidieux et les motivations profondes de cette élite technocratique des organismes internationaux d’APD, au langage de plus en plus abscons, qui dégaine parfois trop souvent le secret bancaire, et qui fait une carrière de l’APD.Un malaise ancien, profond et grandissant autour de l’APDLes critiques à l’encontre de l’APD sont anciennes, se sont amplifiées et accumulées au fil des années. En 2007, dans un article du New York Times intitulé « The trouble with Trade », le prix Nobel d’économie américain Paul Krugman dénonçait les effets pervers d’une mondialisation axée sur la recherche des coûts de production les plus bas. En 2012, l’expert international Jonathan Glennie, dans son livre « The trouble with aid », plaidait pour une réduction progressive de la dépendance à l’aide internationale. En France, un rapport parlementaire2 de 2024 qualifie l’APD « d’illisible, coûteuse et peu efficace », pointant son intégration dans un ensemble multilatéral « envahissant3 » et des engagements financiers jugés préoccupants. L’APD est jugée « insuffisamment efficace et qui sert peu les intérêts français ». Aux Etats-Unis, l’Inspecteur Général pour USAID (OIG-USAID), a fait l’audit des financements aux Organisations Internationales (PIOs) et surtout des agences de l’ONU4. Sa conclusion est qu’USAID avait une vision limitée de leur faculté à sauvegarder les fonds américains (passés de 5,6 Mds USD en 2019 à 21,4Mds USD en 2022, soit +282%). USAID n’a pas conduit de revue de capacité organisationnelle pour 70% d’entre elles et n’a pas mis en place de suivi de ses recommandations. Malgré la création de l’OIG-USAID, celui-ci a toujours des problèmes en 2025 pour obtenir des PIOs des informations sur les sujets de la fraude, de la corruption ou des autres délits répréhensibles. Une situation assez proche de celle décrite par la Cour des Comptes vis-à-vis de l’APD française dans son rapport de juin 2023.Les principales critiques adressées à l’APD relèvent de son évolution et sont de plusieurs ordres. L’APD est perçue comme un dû par les pays les moins avancés (PMA). A ceci s’ajoute un devoir moral des pays riches « d’obligation » d’y consacrer 0,7% de leur PIB (ce qui les pousse au décaissement « à tout prix ») assorti d’une contrainte de déliement pour qu’elle ne « profite » pas à leurs entreprises ou à leurs intérêts nationaux. Le tout s’accompagne d’une perception d’aide fatale, de corruption massive, de dépenses somptuaires d’agences de développement (4x4 de luxe, salaires, frais de fonctionnement exorbitants, villas...), d’une certaine jalousie des contribuables (les écoles et cliniques de certains pays pauvres étant jugées mieux équipées que celles des régions pauvres des pays riches), et d’une lassitude (donor fatigue) de plus en plus profonde des donateurs, un phénomène réel et croissant5.L’efficacité de l’APD est contestée. Les projets financés n’ont pas toujours les effets escomptés, en raison d’une mauvaise gestion, d’un manque de coordination ou de la corruption qui gangrène certains programmes. Son caractère intrusif est dénoncé. Les pays bénéficiaires perçoivent souvent l’APD comme une forme de néocolonialisme arrogant, imposant des conditions strictes intenables en matière de gouvernance, d’environnement ou de normes sociales, jugées inadaptées aux réalités locales. Certains pays récipiendaires ont même récemment refusé de l’aide (en 2023, le Maroc a décliné l’aide de la France pour un tremblement de terre, et en 2025, le Rwanda a suspendu l’APD de la Belgique).Dans ce contexte, l’émergence d’une alternative chinoise, où Pékin propose une aide massive sans conditionnalité qui facilite une mise en œuvre rapide des projets, séduit de nombreux pays en développement, notamment africains, malgré des taux d’intérêt parfois très élevés et des contreparties ou des garanties souvent exigées sur les ressources naturelles locales ou même des infrastructures.L’APD étant principalement constituée de fonds publics, elle alimente une contestation croissante au sein des opinions publiques des pays donateurs. En période de crise économique, l’APD est de plus en plus perçue comme un fardeau budgétaire, suscitant des interrogations sur la pertinence de consacrer des milliards à l’étranger alors que des besoins pressants existent sur le plan national. Un sentiment et une interrogation d’autant plus forts lorsque ladite opinion publique est amenée à se demander pourquoi aider un pays qui ne respecte pas le sien, qui opprime son peuple ou, parfois, soutient le terrorisme. Les entreprises occidentales industrielles ou de service, quant à elles, détestent6 que l’APD soit non liée, comme le recommande l’OCDE depuis 2001. L’irritation est donc double dans les pays donateurs, avec d’un côté la sensation d’être contraint automatiquement à consacrer 0,7% de son PIB à l’APD, et de l’autre la quasi-obligation de délier cette dernière, un mécanisme où l’APD n’a quasiment aucune chance de bénéficier aux entreprises nationales des pays donateurs dont elle est issue. Au RU, un rapport de la Chambre des Pairs de 2022 notait une baisse de 21% de l’APD britannique entre 2020 et 2021, avec le passage de l’APD de 0,7% du PIB à 0,5%. Le RU est donc passé de la 3ème à la 4ème place mondiale pour l’APD, et le débat à Londres se concentre sur la nécessité de suivre une politique d’aide bilatérale contrôlée, avec un accent sur l’investissement et l’aide liée aux intérêts industriels et commerciaux du R.U.La fermeture de l’USAID : un signal fortLe 03 février 2025, le Département américain de l’Efficacité Gouvernementale (DOGE) a annoncé la fermeture7 de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), acteur clé de l’APD internationale, suscitant de nombreuses réactions. En 2024, l’USAID représentait plus de 40 milliards USD d’APD mondiale.Cette décision reflète plusieurs dynamiques. Aux Etats-Unis, elle matérialise une polarisation et une confrontation politiques internes autour de la nécessité de dépoussiérer une administration et une bureaucratie gouvernementales considérées par une majorité comme trop coûteuses et relativement peu efficaces. Elle est de même une réorientation géopolitique et une restructuration devenues incontournables d’un soft power américain essoufflé et trop souvent décrié en interne comme à l’étrangerElle matérialise aussi un repositionnement stratégique. Les États-Unis réorientent visiblement leur engagement international vers des formes d’influence rationnalisées, plus efficaces et moins coûteuses, privilégiant les investissements privés aux effets quantifiables et les initiatives ciblées aux acteurs multilatéraux de plus en plus contestés. Cette décision impacte immédiatement l’APD mondiale, obligeant les autres acteurs à repenser leurs propres stratégies d’aide au développement. À court terme, la fermeture de l’USAID risque de perturber les programmes d’aide et les relations diplomatiques. Elle peut aussi affecter l’image des Etats-Unis8, comme celles de l’APD ou de l’aide humanitaire sous leurs formes traditionnelles.À moyen et long termes, elle pourrait aussi marquer le début d’une nouvelle ère, expansionniste, où l’assistance internationale traditionnelle serait remplacée par des mécanismes plus sélectifs et mesurables fondés sur une double redevabilité avec pour objectif d’affermir, avec plus de maîtrise et d’efficacité, l’influence et la position des États-Unis comme celle de leurs alliés. Des alliés identifiés et reconnus comme tels sur des bases objectives également revisitées.Défenseurs et détracteurs L’APD compte de nombreux défenseurs et détracteurs, tous positionnés en fonction de leurs perspectives idéologiques, économiques et géopolitiques.Les agences de l’ONU (PNUD, PAM…) et les Organisations internationales (Banque mondiale, FMI…) considèrent l’APD comme indispensable pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) et comme un levier de réduction des inégalités et de promotion d’un développement humain équitable. Historiquement, les pays donateurs (Etats-Unis, UE, Japon…) et les ONG (Save the Children, CICR…) ont aussi toujours été très favorables à l’APD, avec des engagements forts en faveur des pays en développement (santé, lutte contre la faim, promotion du développement économique). Une position adoptée par ailleurs par de nombreux chercheurs9.Parmi les détracteurs figurent des groupes de réflexion (l’APD crée des dépendances et ne génère aucun progrès économique réel et durable), et de nombreuses organisations de la société civile et voix locales des pays récipiendaires (inefficacité, gaspillage, détournement, corruption, ingérence, inadaptation aux réalités locales, néocolonialisme, domination…).L’insidieux paradoxe de l’enrichissement globalDepuis 1950, la richesse mondiale a connu une progression spectaculaire. Selon la Banque mondiale, le PIB mondial est passé de 1 364,5 Mds USD en 1950 à 105 435 Mds USD en 2023, soit une multiplication par 77 en termes nominaux. Le PIB par habitant a également augmenté en moyenne de +1,8 % par an, dépassant légèrement la croissance démographique (+1,7 % par an). Parallèlement, la population mondiale a triplé, passant de 2,5 milliards à 8 milliards d’habitants.En théorie, le monde s’est donc considérablement enrichi. Ces chiffres10 masquent cependant d’importantes disparités qui s’accentuent11 entre Nord et Sud et au sein même des pays du Nord.En 2024, l’Asie (36,1% du PIB mondial) et l’Amérique du Nord (30,9%) caracolent en tête du classement mondial de répartition de la richesse, devant l’UE (24,6%), et 10 pays seulement concentrent 63% du PIB mondial. Toujours en 2024, le PIB moyen par habitant des pays développés oscille entre 60 000 et 80 000 USD, contre moins de 5 000 USD dans les pays les plus pauvres. Les inégalités se creusent, ce que confirme l’indice de Gini, un indicateur12 international d’inégalité de revenus dans une population. En 2024, l’indice de Gini mondial dépasse 0,6 traduisant une concentration croissante de la richesse dans un nombre restreint de pays et d’acteurs économiques.Le paradoxe est frappant. En dépit de milliards d’USD d’APD injectés dans les économies en développement les écarts se sont creusés avec les pays du Nord. Les pays ayant privilégié une approche basée sur leur propre développement (Chine, Corée du Sud, Inde dont le développement économique et la réduction de la pauvreté résultent en priorité d’efforts internes) ont par ailleurs mieux réussi que ceux ayant fortement dépendu de l’APD. Premier bénéficiaire de l’APD13 l’Afrique demeure la région du monde la plus fragile et exposée. En 2024, l’Afrique compte 1,52 milliard d’habitants14. Elle devrait atteindre les 3,81 milliards d’habitants en 2100. Notons enfin une accentuation des inégalités au sein des pays développés, la richesse y étant de plus en plus concentrée entre les mains d’élites15 peu nombreuses. Réformer l’APD pour en faire un véritable outil de développementLa suppression de l’APD n’est pas au centre du débat mais sa réforme en profondeur s’impose.Plusieurs axes d’amélioration sont avancés. Tout d’abord, rediriger l’APD vers des projets réellement transformateurs comme les infrastructures, l’industrialisation, la transformation in situ, l’éducation de base et technique, l’autonomisation économique. Les banques de développement, qui se financent déjà sur les marchés pourraient devenir autonomes, libres de subventions étatiques. Les États donateurs, en plus de l’aide humanitaire, pourraient concentrer leur APD sur des projets bilatéraux fléchés, avec des évaluations a priori et au fur et à mesure des décaissements. Selon un grand industriel, « il faut rester propriétaire de son aide ». En France, de tels projets existent à la Direction Générale du Trésor (DGT).Il faut parallèlement accompagner les pays bénéficiaires vers une autonomie financière avec pour objectif unique, le passage d’une logique d’assistance chronique à l’APD à une dynamique de transformation durable, des buts qui ne sauraient être atteints sans privilégier les partenariats productifs et donc donner -enfin- un rôle majeur au secteur privé16.Ceci s’impose d’autant plus que l’APD, principalement étatique et transitant par des structures publiques ou parapubliques à la gouvernance faible a historiquement échoué. Enfin, le décollage de la Chine après son entrée à l’OMC, ou la croissance générée par l’octroi de statut TSA17 ou SGP+18 par l’UE au Cambodge ou aux Philippines jouent en faveur du slogan « Trade, not Aid », mais avec la remise en cause de l’APD et la montée du protectionnisme dans l’OCDE, on pourrait plutôt tendre vers « No Trade, No Aid19 » ?Dans ce contexte, la fermeture de l’USAID peut (doit) aussi être interprétée comme une première étape vers une nécessaire réorganisation -américaine, puis globale-, de l’aide internationale. Plutôt qu’un retrait, elle pourrait signer l’émergence d’une approche plus pragmatique, privilégiant secteur privé et création de richesse, et fondée sur des résultats concrets et mesurables où les acteurs (bénéficiaires, donateurs) seraient juridiquement responsabilisés et engagés sur des résultats mesurables. Daniel Alystair. Avec mes remerciements à SH et à Mamadou Sinsy Coulibaly (MSC20). Le 1er mars 2025. Tous droits réservés © 2025./.MALI : QUESTION DE DROIT, PROBLÉMATIQUE DE VENTE ILLICITE DES MÉDICAMENTS,LE NÉGOCE DE TOUS LES SUPERLATIFS.C’est un domaine qui nécessite une grande spécialisation pour ne pas compromettre la vie des hommes. La situation est craintive puisque nous assistons à une prolifération des produits « par terre » à travers des vendeuses et vendeurs emballants de médicaments dans la rue ou au bord des voies publiques. Cette pratique reste assez problématique. Faut-il y mettre fin sachant bien que des milliers de familles se nourrissent à travers elle ? Bien malin qui répondra à cette question. Les médicaments vendus clandestinement à Bamako n’ont pas fini de nous livrer tout leur secret. Ça soigne ; ça tue mais ça fait aussi beaucoup d’argent. Le business des médicaments de la rue a de beaux jours devant lui. Grossistes véreux ; pharmaciens sans scrupule ou consommateurs inconscients, à qui profite le crime ? La vente illicite des médicaments est la distribution et la dispensation des médicaments en dehors du cadre légal. Dans tous les états du monde, il existe un circuit du médicament qui est suivi et encadré par des mesures règlementaires et législatives, la vente illicite de médicaments est une activité clandestine de commerce de produits pharmaceutiques, sans distinction aucune, cette activité est communément appelée vente de médicaments de la rue, pharmacie par terre ou « yala yala foura » en bamanankan, dans leur très grande majorité, ces médicaments sont des produits de contrefaçon et de mauvaise qualité, en comprimé, sirop, poudre, effervescent, ces médicaments sont sur le marché et ressemblent à tout point de vue à des médicaments authentiques, Puisque la vente de produits non médicaux relève du principe de libre distribution, toute personne souhaitant se lancer dans le monde du commerce peut ouvrir une parapharmacie. Les établissements pharmaceutiques fabriquent, importent et vendent des médicaments. Ces ventes peuvent être faites soit directement aux officines de pharmacie et aux pharmacies à usage intérieur, soit aux grossistes-répartiteursQuelle est la différence entre la pharmacie et la parapharmacie ? La parapharmacie est différente de la pharmacie, alors que la deuxième propose des substances en rapport avec la santé, la première met à disposition des produits d'hygiène, de beauté ou encore de soins, contrairement aux ventes pharmaceutiques, celles de la parapharmacie sont sans prescription médicale, le pharmacien ou la pharmacienne délivre des médicaments, prescrits ou non par un médecin, son rôle de conseil est très important, la plupart travaillent en officine, les autre s dans la biologie médicale, les établissements de santé, l'industrie ou la distribution pharmaceutique, Quels sont les médicaments qu'un pharmacien peut prescrire ?Le pharmacien peut prescrire une thérapie pour un nouvel épisode des conditions mineures suivantes : Candidose orale, dysménorrhée primaire, hémorroïdes, acné mineure sans nodule ni pustule, aphtes buccaux, candidose cutanée, candidose orale secondaire à l'utilisation d'inhalateurs de corticostéroïdes, conjonctivite allergique.A l’origine du « yala yala foura » au MaliEn la matière, l’Initiative de Bamako mettait le curseur sur un certain nombre de mesures à satisfaire pour une parfaite disponibilité des médicaments essentiels. Au nombre des mesures, citons entre autres, le coût d’acquisition du médicament ; la mise en place d’un laboratoire de contrôle de qualité ; et le maintien de la Pharmacie Populaire du Mali comme structure de monopole de l’importation des médicaments.L’Etat fait semblant de lutter. Il met en avant la loi N° 86-36/AN-RM d’avril 1986, portant institution de l’Ordre des pharmaciens ; et crée une commission nationale de lutte contre la vente illicite des médicaments. Cette commission est composée de douaniers, policiers, économistes, l’ordre des pharmaciens, société civile, l’administration, et élus municipaux. Au-delà de quelques activités de sensibilisation comme l’organisation des semaines de lutte contre la vente illicite des médicaments à Bamako, la structure n’a réellement existé que de nom, nous apprend un pharmacien à Bamako qui a voulu rester anonyme.Trade Portal Mali est le site web pour la promotion du commerce et l’investissement au Mali. Il écrit : « Les médicaments doivent bénéficier de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) afin de pouvoir être importés au Mali. Elle est valable 5 ans. Le dossier d’enregistrement comprend notamment le numéro de l’inscription à l’ordre des pharmaciens de l’opérateur, la décision l’autorisant à exercer, et le dossier de fabrication du médicament (fabricant, pays de provenance, société, autorité qui a autorisé la fabrication, informations sur le médicament). Après analyse, lorsque le dossier est complet, le chef de la division réglementation donne un “certificat de dossier administratif complet de demande AMM”. Une fiche de paiement est délivrée pour AMM à l’usager pour qu’il paye au représentant du trésor à la Direction de la Pharmacie. A l’interne, un agent analyse la demande et produit une note technique à l’attention de la Commission Nationale AMM qui se réunit 4 fois dans l’année (session trimestrielle). L’opérateur obtient son autorisation après la réunion de la commission ».En Somme, Le commerce illicite de produits médicaux menace le bien-être des populations, en mettant en danger leur santé et leur sécurité et en les privant, elles et les communautés qui les composent, de ressources essentielles.

Mohamed SOGODOGO
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