Après la nomination de Moussa Mara à la tête du département en charge de l’urbanisme et de la politique de la ville, Sirama Bathily vient de prendre les rênes de la commune de la commune IV du District de Bamako. Il évoque avec nous ses ambitions afin de continuer l’œuvre de son prédécesseur. Lisez
Le Prétoire : Vous venez de prendre les rênes de la commune IV après le départ de votre prédécesseur nommé à un poste ministériel. Dites-nous comment se porte la mairie ?
Sirama Bathily : Dans un premier temps, je tiens à saluer le maire sortant Moussa Mara pour sa nouvelle mission surtout à une période que nous tous nous connaissons. C’est pour toujours servir le pays. Il a démontré qu’il était capable parce qu’il est toujours à l’écoute de tout le monde. Sous l’impulsion du maire sortant, la commune IV a obtenu des résultats positifs dans plusieurs domaines. En un laps de temps, malgré la parenthèse de la délégation, il a consolidé le développement de notre commune. Les gens doivent savoir que le développement d’une commune ne peut pas se faire du jour au lendemain. Ce qui veut dire que notre commune se porte bien.
Vous devez poursuivre les actions de votre prédécesseur. Pouvez-vous nous dire les tâches prioritaires ?
Tout est prioritaire pour nous tous, pour le bien-être de la population. C’est l’action dans la continuité. Nous prenons la direction d’une commune et nous ferons en sorte que, en avant-garde, notre mandat soit un succès. Nous allons nous atteler à faire les projets phares pour la bonne marche de notre territoire, surtout le projet Aci 2000 qui nous tient beaucoup à cœur. Ce projet fera de notre commune une destination pour attirer les partenaires. En dehors de ce projet, nous allons vers d’autres. Il y a pas mal de chose à faire avant la fin de notre mandat, vous savez. La tâche n’est pas du tout facile. Nous ferons en sorte que la commune IV soit la vitrine de notre capitale. Une zone où va prospérer des affaires.
Les dépôts de transit constituent un goulot d’étranglement dans votre commune. Que comptez-vous faire car votre prédécesseur en a une fait une lutte?
Nous travaillons d’arrache-pied d’autant que les dépôts de transit dans notre commune sont devenus presque des montagnes. Nous allons solliciter l’aide des plus hautes autorités et je pense qu’elles nous entendront, et les jours à venir, on aura des réponses par rapport à ça. Ce que vous devez savoir, dans le contexte actuel, l’enlèvement des ordures ne relève pas de la compétence de la commune mais de la mairie du district. Nous sommes en train de mettre les bouchées doubles pour satisfaire la population.
La population à un mauvais œil sur les agents de la commune surtout en matière de corruption, en un mot les dessous de table. Que feriez-vous pour mener une bataille contre ça?
Vous savez, Moussa Mara a toujours lutté contre la corruption au sein de la commune. C’est la pauvreté qui amène tout ça. Nous aussi, nous allons nous battre contre le phénomène. Nous serons rigoureux par rapport à ça afin d’avoir une bonne image au sein de la commune. C’est vrai, le fléau est dans tous les secteurs. Déclarer la guerre à la corruption, c’est bien. Obtenir des résultats, c’est mieux.
L’incivisme de la population est à la base des inondations dans la commune IV. Votre avis ?
Vous avez parfaitement raison. C’est pour cela que nous avons mis une commission en place, qui travaille d’arrache-pied pour bien comprendre la réalité à cause de l’incivisme de la population. Il y a dans un premier temps la faute de l’administration, et d’autre part la responsabilité de la population. Comment comprendre qu’un habitant déverse des ordures dans un caniveau ?
Le mot de la fin ?
C’est d’exhorter l’ensemble des élus à poursuivre le travail entamé par le maire sortant. Il est de même pour la population qui doit nous aider, car moi seul, je ne peux pas tout faire. Je suis élu par les quarante et un (41) conseillers sur 41. Il est rare de voir ça dans notre pays. Ce n’est pas une histoire de parti politique mais d’une action pour la bonne marche de la commune après le départ de Moussa Mara.
Propos recueillis par
Destin GNIMADI