Des Maliens en colère contre les exactions de groupes armés, surtout islamistes, qui contrôlent le nord de leur pays depuis trois mois, ont manifesté mercredi à Bamako en réclamant des armes pour "libérer" cette région où des sites historiques et religieux viennent d'être détruits.
"Si l'armée ne veut pas faire la guerre, qu'on nous donne les moyens de libérer nos terres!", a lancé Oumar Maïga, un responsable des jeunes du Collectif des ressortissants du Nord (Coren), à l'origine d'un sit-in qui a regroupé sous la pluie environ 2.000 personnes à Bamako.
Le Mali est plongé dans la crise depuis un coup d'Etat qui a renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré, accusé par les putschistes d'incurie face à des attaques contre l'armée lancées mi-janvier dans le Nord par divers groupes armés.
Le putsch a accéléré la chute de cette vaste région aux mains des assaillants, comprenant les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), et des islamistes puissamment armés: Ansar Dine (Défenseur de l'islam), Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).