PARIS - Hervé Morin, ex-ministre de la Défense, a vu vendredi une "évidence" dans la nécessité de mener au Mali des opérations militaires contre des "terroristes", telles que "Hydre", lancée par la France avec Bamako et l'ONU.
"C'était une évidence que ce genre d'offensives serait nécessaire", a commenté le député centriste sur i>TELE. "J'ai toujours dit que les terroristes en question, ils passaient la frontière, on les sortait par la porte, ils revenaient par la fenêtre".
Donc "nous serons là-bas très longtemps", a poursuivi le président du
Nouveau Centre, soulignant l'avoir aussi "toujours dit".
Plus de 1.500 soldats français, maliens et de la Mission de l'ONU Minusma ont lancé dimanche une vaste opération dans le nord du Mali, au nord et au sud de la boucle du Niger, après une série d'attaques de groupes jihadistes.
A Bruxelles où il participait à un sommet européen, le président François Hollande a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que cette opération avait pour objectif la lutte contre le terrorisme et la tenue d'élections législatives selon le calendrier prévu.
L'opération "Hydre" a été déclenchée au lendemain de la visite, du 16 au 18 octobre, du chef de l'état-major des armées françaises, l'amiral Edouard Guillaud, qui s'est rendu successivement, à Bamako, Niamey et N'Djamena.
Interrogé vendredi matin sur l'évolution d'Hydre, l'Etat-major des armées françaises a renvoyé à sa politique de silence total sur des opérations en cours, dans un souci de sécurité des forces engagées sur le terrain.
L'armée française intervient depuis janvier au Mali, où elle a chassé des groupes islamistes armés qui occupaient le nord du pays.
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