Arrivé à la Primature par la force des choses, suite au coup d’Etat du Capitaine Amadou Haya Sanogo le 22 mars 2012, l’astronaute interplanétaire, Cheick Modibo Diarra, ne semble rien maîtriser. Du tâtonnement à l’improvisation, il prouve à suffisance son amateurisme en matière politique et dans la gestion des affaires de l’Etat.
Nommé Premier Ministre de la Transition devant durer 12 mois, Cheick Modibo Diarra, au lieu de s’entourer de solides personnalités pouvant l’aider à mener à bien sa mission, s’est plutôt acoquiné de ses proches (cousins, cousines, frères, sœurs, amis, beaux-parents…), tout comme si le Mali se réduisait à un clan. Ce qu’il oublie, c’est que le temps de la culture du clanisme, du copinage et de l’approximatif est révolu. C’est pourquoi d’ailleurs des voix ne cessent de se lever ça et là pour exiger la mise en place d’un Gouvernement inclusif, lequel comprendrait toutes les sensibilités de la Nation malienne.
Certains vont même plus loin en réclamant sa démission pure et simple, puisqu’après plus de 2 mois, il peine à présenter aux Maliennes et aux Maliens une feuille de route de la transition. Deux mois déjà perdus pour rien, si ce n’est que voyager, bavarder et se pavaner sur les ondes des radios et télévisions !
Pire encore, par rapport à la récupération des 2/3 du pays occupés par les groupes armés, il reste indécis et ne végète toujours que dans la léthargie. «On a plusieurs options. Nous sommes en train de réfléchir à la meilleure option pour libérer le Nord de notre pays…», ne cesse-t-il de fredonner, oubliant que le temps passe et qu’il ne lui reste que moins de 10 mois. On a comme l’impression que Cheick Modibo Diarra est dans une logique de la prorogation des 12 mois impartis à la période de transition. Si tel est le cas, le Premier Ministre doit savoir que les populations maliennes ont déjà trop souffert et qu’elles ne pourront pas continuer à encaisser.
C’est l’inaction et l’incapacité du Gouvernement à résoudre la question du Nord, qui encourage les islamistes à aller jusqu’aux profanations des mausolées. Des actes barbares qui doivent interpeller non seulement tous les Maliens, mais aussi la Communauté internationale.
Ahmadou MAÏGA
