Au mois d’avril dernier sur proposition du ministre du commerce et de l’industrie, le conseil des ministres a nommé le professeur Cheick Mohamed Thiam dit Mamoutou comme coordinateur du centre de promotion et d’appui des systèmes financiers décentralisés. A ce titre donc il relève désormais du ministère du commerce.
Mais mécontent de cette décision, l’intéressé refuse de rejoindre son nouveau lieu d’affection. Le motif inavoué est qu’il n’y a pas de blé au ministère du commerce. Le prof préfère donc s’inscruster à vie à la direction régionale du développement social et de l’économie solidaire du district de Bamako où, parait-il, il y a à boire et à manger. Mais Mamoutou seul n’est pas en cause car il y a plus grave.
En effet, ignorant superbement la décision de son homologue du commerce, le nouveau ministre du travail et des affaires sociales et humanitaires Hamadou Konaté à nommé le 9 octobre dernier Mamoutou Thiam coordinateur de l’opération retour des personnes déplacées à Tombouctou par bateau dans le cadre de la 19ème édition du mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion. Ce faisant le ministre Konaté a foulé allègrement au pied la solidarité gouvernementale et sème la zizanie dans son propre département. Car le refus de Mamoutou de rejoindre son nouveau poste et vu les avantages qu’on lui accorde n’a pas manqué de provoquer des grincements de dent et chez le personnel et chez le syndicat de son service. Là on susurre qu’il y a deux poids deux mesures.
Militant de l’Adema dont il est le secrétaire à la communication et membre de l’AMSUNEEM, coiffé de son eternel béret Cabral, Cheick Thiam a certes du mérite au Mali mais veut-il profiter de sa position dominante ? Et si tous les agents de l’Etat disaient comme le chanteur Salif Keïta : « nous pas bouger! ».
Kassoum THERA & MLD
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