Six (06) généraux des Forces armées dans une transition démarrée en août 2020, revient à dire que nous avons «six (06) chefs d’État» qui dirigent le pays. Ils se sont partagés le pouvoir comme au bon vieux du Comité militaire de libération nationale (CMLN). La situation du Mali est très difficile et complexe à tous les niveaux. Le clientélisme politico-ethnique, facilité par le fanatisme et la corruption, fait que l’intérêt national de la nation et l’avenir du pays ne préoccupent personne. Chaque homme tend à se servir et à servir les intérêts des siens. C’est ainsi que le CMLN a échoué.
Le CMLN était composé de quatorze (14) officiers, venus pour redresser la situation économico-politique. Les mêmes propos ont été dits au peuple par les cinq colonels en août 2020. Moussa Traoré a dit qu’il n’a pas pris le pouvoir pour le pouvoir. C’est pour redresser la situation économique, a-t-il précisé. La plus mauvaise chose a été de nommer les membres du Comité militaire Ministres. Ce qui a ouvert les voies de pénétration de la division parmi eux parce que si tu es membre du Comité, tu es Ministre et qu’on ne t’enlève pas alors que tu ne fais l’Affaire, tu deviens un obstacle.
Si on t’enlève, tu deviens un mécontent. C’est ce qui a amené tous les problèmes entre les membres du CMLN. Depuis qu’on a limogé Youssouf Traoré qui était ministre de l’Information puis de l’Éducation, ensuite Yoro Diakité ça n’allait plus au niveau du Comité. Tiécoro Bagayogo et Kissima se croyaient les seuls membres réels du Comité militaire.
Arrêtés par Moussa Traoré, les problèmes ont commencé entre les membres du Comité. Le président Moussa Traoré s’est débarrassé de tous ses compagnons d’armes. Isolé et affaibli, la classe politique et le syndicat des travailleurs (UNTM) se sont coalisés contre lui et le déposa un 26 mars 1991.