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Dr Balla Fofana, enseignant-chercheur à l’université Yambo Ouologuem de Bamako : «La relecture de la charte sera un acte salutaire et contribuera à la refondation de l’État»
Publié le mercredi 16 avril 2025  |  L’Essor
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«La relecture de la Loi n°05-047 du 18 août 2005 relative à la Charte des partis politiques sera un acte salutaire et contribuera à la refondation de l’État malien à condition qu’elle soit focalisée sur le chapitre V relatif au financement public des activités des partis politiques et au chapitre VII relatif à la formation civique et politique des membres des partis politiques. 

En effet, les partis politiques bénéficient d’une aide financière étatique dans une optique d’assurer la formation de leurs membres aux idéaux des partis et aux valeurs démocratiques. Les observateurs attentifs remarquent que les politiques maliens des trente dernières années viennent fréquemment vers leurs bases en périodes électorales. D’où une incurie dans la vie démocratique. Cette attitude est aux antipodes des valeurs démocratiques.



Conformément à l’article 29 de la Charte des partis politiques, les partis politiques bénéficient de 0,25% des recettes fiscales dans une dimension de formation et d’éducation de leurs membres aux idéaux des partis et aux valeurs démocratiques. Pour cela, le montant annuel des crédits affectés au financement des partis politiques est divisé en quatre fractions : la première fraction égale à 15% des crédits est affectée aux partis ayant participé aux élections générales : législatives ou communales ; la deuxième fraction égale à 40% des crédits est allouée aux partis politiques proportionnellement au nombre des députés ; la troisième fraction, 35% des crédits, est destinée à financer les partis politiques proportionnellement au nombre des conseillers communaux et la quatrième fraction égale à 10% des crédits est destinée à financer les partis proportionnellement au nombre des femmes élues à raison de 5% pour les députés et 5% pour les conseillères communales.


Par ailleurs, le nomadisme ou la transhumance politique est un phénomène dangereux dans la sphère politique. Cette attitude d’instabilité d’un transhumant politique affaiblit le parti d’origine de base et érode la cohésion sociale au sein dudit parti, d’où la raison pour l’État de mettre fin à cette attitude dans la sphère démocratique malienne.»

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