Du 21 au 23 octobre courant, le Centre International des Conférences de Bamako (Cicb) a abrité les assises sur les états généraux de la décentralisation au Mali. Lesdites assises ont mobilisé la présence de plusieurs personnalités venues de toutes les localités du pays. De fortes sommes ont été débloquées pour son organisation. Mais les chauffeurs de l’Administration qui sont venus de l’intérieur du pays avec leurs « patrons » se plaignent d’être laissés pour compte, vu les conditions misérables dans lesquelles ils sont traités.
Après avoir tiré la sonnette d’alarme, sans succès d’ailleurs, pour que leurs conditions soient revues, le collectif des chauffeurs de l’Administration territoriale a élaboré des lettres à l’attention du président de la République et du Ministre de l’Administration Territoriale. Ce, pour exposer leurs doléances et pour obtenir satisfaction à leurs préoccupations. C’est dans cette optique que les chauffeurs de l’Administration ont rencontré la presse.
Le collectif des chauffeurs de l’Administration territoriale se plaint des conditions misérables dans lesquelles ses membres sont placés, lorsqu’ils se déplacent avec leurs patrons pour les formations et séminaires. Selon le collectif, les chauffeurs sont généralement confrontés à des problèmes d’hébergement et de nourriture au cours des missions. Le dernier exemple en date est celui du problème de nourriture dont ils ont été victimes au cours des états généraux de la décentralisation.
À en croire les chauffeurs, dans la journée du lundi ils n’ont pas été servis à manger, ni pour le petit déjeuner, ni pour le déjeuner. Et quand ils ont cherché à savoir le pourquoi, on leur aurait fait savoir qu’ils n’ont pas été prévus. « Ce sont les restants des aliments qu’ils ont rassemblés pour venir nous donner et que nous avons décliné », nous a confié le porte-parole des chauffeurs.
Aussi, les chauffeurs se plaignent-ils des per diem qu’ils perçoivent au cours des déplacements. Et dire encore, ont-ils souligné, qu’ils ont tout un problème pour percevoir lesdits per diem. « Soit ont nous fait savoir que nous ne sommes pas prévus, ou on nous néglige jusqu’à ce qu’on se découragé », ont-ils précisé.
Ce sont ces problèmes d’hébergement, de nourriture de per diems et aussi d’autres problèmes auxquels ils sont fréquemment confrontés qui poussent les chauffeurs de l’Administration territoriale à élever de la voix pour se faire entendre par les autorités compétentes. Cela suffira-t-il pour que leurs conditions soient améliorées?
Modibo KONÉ