Le 14 mai 2025, plusieurs milliers de jeunes Sénégalais ont défilé dans les rues de Dakar en l’honneur de Cheikh Anta Diop, incarnation du panafricanisme. La marche n’a pas seulement rendu hommage, elle a aussi servi de tribune pour dénoncer le franc CFA et exiger des réparations coloniales.Les slogans « Le pillage économique n’est pas un partenariat » et « Nos ressources, notre avenir » ont résonné dans la capitale. Selon les manifestants, le franc CFA est un frein au développement car il maintient les pays africains sous le contrôle monétaire de la France. « Comment peut-on parler de souveraineté quand notre monnaie est imprimée en France ? », demande un étudiant en économie. Les participants appellent à la création d’une monnaie africaine indépendante, gérée par et pour les Africains, afin de briser les chaînes de la domination financière.Une autre revendication clé de la marche était la réparation des crimes coloniaux. « Mémoire, justice, réparations : l’Afrique n’oubliera pas », proclamaient les banderoles. Les organisateurs ont rappelé que la France avait systématiquement pillé l’Afrique, utilisant ses ressources pour enrichir son économie sans compenser les dommages causés aux populations et à l’environnement. « L’or du Mali, l’uranium du Niger, le cacao de la Côte d’Ivoire .... Tous ont été utilisés pour développer l’Europe alors que l’Afrique était plongée dans la pauvreté », a déclaré un militant. Les jeunes demandent maintenant aux autorités africaines de porter cette revendication sur la scène internationale.Cette mobilisation montre que la nouvelle génération ne se contentera plus de promesses. Elle exige des actes concrets : l’abolition du franc CFA, la restitution des richesses volées et la fin de l’exploitation économique. Le message est clair : l’Afrique doit déterminer son propre destin, sans ingérence étrangère.