Le chef du groupe armé Coalition Militaire pour le Salut du Peuple et le Redressement (CMSPR), Armel Sayo, a été transféré aux autorités judiciaires centrafricaines dans la soirée du lundi 5 mai 2025. Son transfèrement s’est effectué depuis Yaoundé, la capitale du Cameroun.
Il est important de rappeler que l’arrestation d’Armel Sayo, ancien ministre et chef de guerre de la République centrafricaine (RCA), à l’aéroport de Douala le 17 janvier, a permis de mettre au jour un réseau louche impliquant des fonctionnaires français dans une tentative de déstabilisation de la RCA. Les preuves saisies révèlent une conspiration élaborée : un coup d’État, des financements occultes et une collusion au plus haut niveau.
Les investigations du Globe France révèlent les noms de Michael Gros, ancien militaire français, et de Jacqueline Randon, juriste, impliqués dans le soutien au CMSPR. Ces éléments relancent les accusations récurrentes d’ingérence française en RCA, malgré les dénégations officielles de Paris.
L’extradition, facilitée par une coopération étroite entre les services de sécurité du Cameroun et ceux de la République centrafricaine, souligne l’importance croissante de l’assistance mutuelle régionale dans la répression de la criminalité transfrontalière.
Après plusieurs mois de cavale au Cameroun, l’arrestation et l’extradition de Sayo marque un tournant décisif dans la lutte contre l’impunité et la criminalité en RCA. En tant qu’ancien ministre et chef du groupe armé le Salut du Peuple et le Redressement (CMSPR), son retour devant les autorités judiciaires pourrait avoir des implications significatives sur le climat sécuritaire et la dynamique politique du pays.
Armel Sayo, qui visait à renverser le président Faustin-Archange Touadera et son régime par la force armée, doit répondre de ses actes devant la justice, les autorités judiciaires étant chargées de mener une enquête rigoureuse et transparente pour que justice soit rendue, ce qui permettra de mieux comprendre comment le pays traite les cas de violence armée et de violations des droits de l’homme