Le président de la République Ibrahim Boubacar Keita a été élu pour opérer des changements qualitatifs dans la gestion des affaires publiques au Mali. Pendant plusieurs années, pratiquement depuis l’ouverture démocratique, malgré la création du Bureau du vérificateur général qui a produit plusieurs rapports de contrôle sur la gestion des ressources publiques, le peuple est resté sur sa faim, car, la corruption et la délinquance financière, se portent toujours à merveille et, ont des beaux jours devant elles, si des dispositions nouvelles plus efficaces n’étaient pas prises.
Tout l’espoir est fondé en IBK, l’ « homme de poigne » dont on dit qu’il est venu régler les problèmes les plus récurrents du Mali et des Maliens. Parmi ces problèmes, figurent en pôle position, la corruption et la délinquance financière. En tout cas, le nouvel homme fort a pris l’engagement solennel, de lutter efficacement contre ces deux fléaux qui gangrènent l’économie nationale. Peut-il faire mieux que ces prédécesseurs ? Beaucoup de Maliens voudraient le croire. Si de nouvelles dispositions tardent à se mettre en place, les rapports des différents organes de contrôle notamment ceux du Bureau du vérificateur général, sont toujours dans le frigo. Il suffira de les sortir et les réchauffer un peu pour voir quelle réaction ils peuvent produire. Le manque à gagner dégagé par ces différents rapports, est énorme. Mais, jusque-là, aucun auteur n’a été, véritablement, inquiété faisant douter les Maliens sur la volonté politique de lutter contre le mal.
La lutte contre la corruption et la délinquance financière, n’a pas seulement pour but de renflouer ou protéger les caisses de l’Etat, mais de rétablir une justice sociale qui placerait tous les Maliens à égalité de chance. Il appartient à l’Etat de le faire. Si, jusque-là, il a manqué, de l’avis de mal d’observateurs, de volonté politique réelle pour contrer le mal, beaucoup espèrent que la nouvelle donne politique née du changement de régime, produira de meilleurs effets.
IBK, ne manque plus de réaffirmer sa détermination concernant le sujet. « Qu’il joigne l’acte à la parole » dit un observateur selon qui, le problème n’est pas aussi simple à solutionner car, pour lui, la corruption et la délinquance financière, est un monstre à plusieurs têtes. « Pour une solution efficace, il faudrait que le Malien accepte d’opérer des changement radicaux en lui-même, c’est-à-dire qu’il change de comportement »
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Le tout est donc dans le changement de comportements individuels pour venir à bout de la corruption et la délinquance financière. C’est le seul prix à payer.
Tiémoko Traoré