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Résilience économique du Mali : le FMI prévoit 5% de croissance en 2025 et appelle à des réformes
Publié le samedi 14 juin 2025  |  Le360
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© aBamako.com par DR
Economie: Les services du FMI parviennent à un accord avec le Mali sur une facilité de crédit rapide et achèvent leur mission au titre de l’article IV 2024
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Croissance à 4,7% en 2024, prévision de croissance de 5% en 2025: le FMI souligne la robustesse de l’économie malienne après sa mission à Bamako. Des réformes fiscales ciblant le secteur minier (70% des exportations) sont recommandées pour soutenir les investissements.
Le Fonds monétaire international (FMI) a salué la résilience de l’économie malienne, qui maintient sa croissance et un déficit maîtrisé malgré un contexte difficile, tout en appelant à des réformes fiscales et à une gestion plus rigoureuse des finances publiques.

À l’issue d’une mission à Bamako, du 9 au 13 juin 2025, les services du Fonds monétaire international ont relevé que malgré un environnement régional tendu, une instabilité persistante et des contraintes de financement extérieur, le Mali parvient à maintenir un cap budgétaire rigoureux et à préserver une dynamique de croissance.



Cette mission de consultation annuelle s’inscrit dans le cadre de l’Article IV des statuts du FMI, qui prévoit une évaluation régulière de la situation économique des États membres. Le rapport final, une fois validé par la direction du FMI, sera présenté au conseil d’administration pour décision.

« L’économie malienne a fait preuve d’une certaine résilience, malgré les crises auxquelles le pays fait face. La croissance économique est estimée à 4,7 % en 2024, sans changement depuis 2023, en raison d’une combinaison de facteurs, dont une crise de l’électricité, des inondations et une baisse de la production aurifère », indique un communiqué du FMI publié à l’issue de la mission de son équipe à Bamako et relayé par les médias.

« Le déficit budgétaire de l’Etat a été ramené à 2,6 % du PIB en 2024, grâce à une forte mobilisation des recettes, à des paiements exceptionnels effectués par des sociétés minières et de télécommunication et à une maîtrise plus stricte des dépenses courantes dans un contexte de financements limités. Le resserrement des conditions de financement au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et l’absence d’aide budgétaire extérieure ont entraîné des coûts d’emprunt élevés pour l’État », relève la même source.

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Le déficit budgétaire a, pour sa part, été ramené à 2,6 % du PIB, un niveau inférieur au seuil de convergence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), fixé à 3 %. Cette performance résulte notamment de paiements exceptionnels versés par des entreprises minières et télécoms, ainsi que d’un contrôle plus strict des dépenses courantes.

Le FMI table sur une croissance de 5,0 % en 2025, bien que la fermeture de la principale mine d’or du pays pèse temporairement sur la production. La croissance pourrait atteindre 5,4 % en 2026, à condition que les activités minières reprennent à plein régime et que les aléas climatiques soient contenus.

En revanche, le déficit budgétaire devrait remonter à 3,4 % en 2025, en raison d’un surcroît de dépenses engagées pour faire face aux dommages causés par les récentes inondations, selon la même source.

Les services du FMI appellent dans ce cadre les autorités maliennes à consolider les recettes fiscales, notamment en élargissant l’assiette dans le secteur minier, qui représente plus de 70 % des exportations du pays.

Lire aussi : Crédibilité des données macroéconomiques selon le FMI: les pays africains fiables, intermédiaires et ceux qui le sont moins

Le renforcement de l’administration fiscale et douanière, de même qu’une meilleure allocation des dépenses publiques, figurent parmi les recommandations clés. L’objectif est de préserver les investissements structurants tout en protégeant les couches les plus vulnérables de la population.

Durant leur mission, les experts du FMI ont rencontré les principaux responsables économiques et financiers du pays, dont le ministre de l’Économie et des Finances Alousséni Sanou, le ministre de la Justice Mamoudou Kassogué et le directeur national de la BCEAO, Baréma Bocoum. Des entretiens ont également eu lieu avec les représentants du secteur privé, les partenaires techniques et financiers, ainsi que les responsables d’organismes publics.

Par Le360 (avec MAP)
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