Le général Moussa Traoré est gracié le 29 mai 2002 par Alpha Oumar Konaré au nom de la «réconciliation nationale». Il aura passé plus de dix (10) ans en détention. Moussa Traoré avait été condamné à mort en 1992, pour crimes «politiques», puis de nouveau condamné à la peine capitale en 1999 pour crimes «économiques». Les anciens dignitaires de l’ancienne Union démocratique du peuple malien (UDPM) ont été tous réhabilités au nom de la démocratie.
De 1990 à 2002, il y a eu seize (16) militaires qui auraient troqué le treillis contre la veste de démocrates en Afrique. Seize (16) officiers supérieurs dont le Malien Amadou Toumani Touré, le Burkinabé Blaise Compaoré, le Nigérian Olesegun Obasanjo, le Tchadien Idriss Débi, le Guinéen Lassana Conté, le Togolais Étienne Gnassingbé Eyadema, le Béninois Mathieu Kérékou, le Gambien Yaya Djamé, le Congolais Sassou Nguesso, le Cap Verdien Nino Vieyra.
La réhabilitation de Mobutu était plus qu’un signe d’arrêt à la démocratie en Afrique. Non seulement la démocratie telle que conçue pour nos peuples ne tue pas les dictatures, mais elle peut servir, si on la domestique comme il faut à renforcer ces dictatures.