Le procès dans affaire dite «achat de l'avion présidentiel et équipements militaires», a repris son cours normal ce mardi 17 juin 2025 devant la Cour d'assises spéciales à la Cour d'appel de Bamako.
A l'ouverture de l'audience, la Cour a rejeté la requête de son incompétence soulevée lundi par les avocats de la défense en se prévalant des dispositions de l'article 56 de la Loi n°2024-030 du 13 décembre 2024 portant organisation judiciaire en République du Mali.
Selon l'article 56 de cette la loi «les juridictions continuent à connaitre des matières qui leur sont dévolues dans leur organisation actuelle en attendant la mise en œuvre progressive des dispositions de la présente loi. Elles continuent, également, dans les mêmes conditions à recevoir compétence dans leurs ressorts actuels ».
Une fois le rejet actė, les débats ont repris avec la comparution du témoin Ousmane Bouaré, représentant de la société Guo-Star, dont il était assistant du directeur général Amadou Kouma. Au cours de l'audience, le président de la Cour et ses conseillers ont insisté sur les manquements intervenus au cours de l'exécution du contrat de fourniture entre le ministre de la Défense et la société Guo-Star.
Ils sont relatifs à des envois d'argents à des sociétés à l'extérieur du pays et qui ne sont pas partie prenante au contrat et qui n'ont souvent rien à voir avec des fournitures d'armements. Mais également à la substitution de l'Etat malien à la société Guo-Star pour la mobilisation d'une garantie autonome de 100 milliards de Fcfa à la Banque atlantique qui a assuré le financement du contrat en lieu et place de Guo-Star.
En somme, la Cour s'est vigoureusemnt intéressée au manque de traçabilité de plusieurs transferts d'argent effectués par l'assistant du directeur de Guo-Star au profit de d'Amadou Kouma pendant l'exécution du contrat. L' audience se poursuivra demain mercredi 18 juin.
Aboubacar TRAORE