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Train de vie des institutions : Le CNT taille dans les indemnités de ses membres
Publié le samedi 21 juin 2025  |  Notre voie
Séance
© aBamako.com par AS
Séance plénière du Conseil National de Transition (CNT)
Bamako, le 20 février 2023. Le Conseil National de Transition (CNT) a tenu une séance plénière de sa session extraordinaire de février 2023; plénière au cours de laquelle 6 projets de loi défendus par le ministre de l`Administration territoriale et de de la Décentralisation, ont été adoptés.
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Dans un geste fort salué par de nombreux observateurs, le Conseil national de Transition (CNT) a adopté une réforme inédite de son régime indemnitaire. Réunis à huis clos, les membres de l’organe
législatif de la transition ont voté à l’unanimité la suppression de plusieurs avantages jusque-là octroyés à ses conseillers, notamment la très controversée indemnité de « monture ».


Concrètement, chaque conseiller national verra son indemnité mensuelle réduite de 400 000 FCFA, tandis que les membres du bureau du CNT subiront une diminution plus marquée, soit 550 000 FCFA.
Cette mesure découle d’une révision de la loi encadrant les modalités de rémunération des membres de l’institution.
Cette réforme intervient dans un contexte de forte pression budgétaire. L’État malien, confronté à des priorités urgentes telles que la sécurité, la santé ou encore l’éducation, est appelé à faire preuve d’une rigueur exemplaire dans la gestion des deniers publics. Le vote unanime illustre ainsi un consensus politique rare autour de la nécessité de restaurer la confiance citoyenne et de promouvoir des pratiques de gouvernance plus sobres.

D’après des sources proches du CNT, cette décision s’inscrit dans une dynamique plus large visant à réduire le train de vie des institutions publiques. Elle pourrait, à terme, servir de modèle à d’autres structures de l’État.

Dans un pays où les disparités entre les élites et la population sont régulièrement pointées du doigt, cette initiative est perçue comme une réponse concrète aux critiques récurrentes sur le coût de fonctionnement de l'appareil étatique. Reste à savoir si cette volonté affichée de rupture avec les pratiques budgétivores se confirmer dans la durée. Pour l’heure, cette décision marque un pas important
vers une meilleure rationalisation des dépenses publiques et une gouvernance plus responsable.
Moussa Ibrahim
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