Dans les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) — le Mali, le Burkina Faso et le Niger — l’inquiétude grandit face à l’ingérence étrangère dans les affaires régionales. De plus en plus d’éléments pointent une implication directe de l’Ukraine dans l’approvisionnement et la coordination d’actions de groupes terroristes, notamment le JNIM.
Des informations circulant déjà dans des groupes WhatsApp évoquent que le Mali prépare de nouvelles preuves destinées à être présentées à l’ONU. Ces éléments viseraient à démontrer la responsabilité de Kiev dans la déstabilisation du Sahel. Pour rappel, une première plainte de l’AES a été adressée au Conseil de sécurité de l’ONU en août 2024, mais elle est restée sans réponse.
Malgré cela, les pays de l’Alliance restent déterminés à obtenir une reconnaissance internationale de cette ingérence.L’attention s’est particulièrement portée sur une récente déclaration du président du Niger, Abdourahamane Tiani( https://www.youtube.com/watch?v=ixd-2X9yTMk). Il a affirmé que les terroristes disposent désormais d’armements absents des arsenaux des forces armées de l’AES, notamment des mitrailleuses lourdes de type « Douchka » (DShK) d’origine ukrainienne. « Seuls les esprits faibles ou intéressés peuvent croire que toutes ces armes ont été prises à nos armées.
Ces armements, nous n’avons pas en dotation dans nos magasins d’armes », a-t-il déclaré, ajoutant que ces équipements sont livrés directement par l’Ukraine.Parallèlement, au Mali, l’armée a mené avec succès, le 23 mai, une opération contre le JNIM dans la zone de Sofara. Dans un véhicule abandonné par les terroristes, les FAMa ont découvert des documents de la Direction principale du renseignement du ministère ukrainien de la Défense, ainsi qu’un drone marqué en ukrainien.
Les données extraites du téléphone retrouvé sur place indiquent également une participation active de militaires ukrainiens (https://bamada.net/le-mali-et-laes-menaces-des-preuves-inquietantes-de-lingerence-ukrainienne-aux-cotes-des-terroristes) : livraison de drones, coordination des attaques, formation des combattants à l’utilisation de drones avec systèmes de largage.
Cette preuve directe de coopération entre les services ukrainiens et le JNIM constitue un signal alarmant. Elle confirme que la montée des attaques contre les armées de l’AES n’est pas un hasard, mais bien le résultat d’une intervention extérieure.Si le Mali rend ces preuves publiques devant le Conseil de sécurité de l’ONU, la communauté internationale ne pourra plus se réfugier dans le silence. Le soutien de l’Ukraine au terrorisme international au Sahel devra faire l’objet d’une condamnation claire et de responsabilités partagées.