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La justice au cœur de la souveraineté : Le Mali reprend le contrôle de sa mine d’or
Publié le lundi 23 juin 2025  |  Mali Tribune
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie d`Inauguration de la mine d`or de Kofi
Bamako, le 24 Avril 2015, a eu lieu la cérémonie d`inauguration de la mine d`or de Kofi
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Dans une décision historique pour l'économie malienne, le Tribunal de commerce de Bamako a placé la mine d'or géante de Loulo-Gounkoto sous administration provisoire de l'État.
Cette mesure, loin d'être un simple ajustement technique, est un acte fort de souveraineté, soulignant le rôle crucial de la justice malienne dans la défense des intérêts nationaux face aux différends avec la compagnie minière canadienne Barrick Gold. La suspension de la production depuis janvier 2025 avait mis en lumière la nécessité d'une intervention étatique pour sauvegarder un actif stratégique.


La décision du tribunal de nommer un administrateur provisoire, en la personne de Soumana Makadji, pour une durée de six mois, démontre la ferme volonté de Bamako de relancer la production. C'est une démarche qui vise à garantir la continuité de l'activité économique et à préserver les emplois dans un secteur vital. L'intervention judiciaire est ici le catalyseur nécessaire pour sortir de l'impasse, en dépit de l'appel interjeté par Barrick Gold. Elle incarne la capacité de l'État malien à faire respecter ses droits et à arbitrer des litiges complexes, même avec des géants mondiaux.

Cependant, la relance pleine et entière de la mine de Loulo-Gounkoto dépendra de la résolution des litiges et contentieux en suspens. Le gouvernement réclame entre 300 et 600 milliards de FCFA (529 millions à 1,05 milliard de dollars américains), des sommes colossales qui, une fois réglées, pourraient être réinvesties dans des projets de développement durable. La persistance de Barrick à contester ces allégations, malgré un accord à l'amiable de 275 milliards de FCFA non finalisé, souligne la complexité des négociations à venir. L'arbitrage du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), sollicité par Barrick, ajoute une dimension internationale à ce dossier, dont l'issue sera scrutée avec attention.

M. SANOGO

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