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Bamako, la ville des trois caïmans : Ordures, pollution, anarchie : à quand la fin ?
Publié le lundi 28 octobre 2013  |  Le Zenith Bale


© aBamako.com par as
Protestation des populations contre les ordures sur la route de Same
20 aout 2012. Bamako. Route de Same Les populations protestent contre les dépots d`ordure qui degagent surtout pendant la saison des pluies des odeurs nauséabondes et qui genent la circulation.


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Devons-nous encore accepter pendant combien de temps l’image émise par Bamako, la ville des trois caïmans ? Si Bamako changeait un peu de look, ça sera vraiment merveilleux. Entretenir son cadre de vie c’est respecter et préserver les rapports de bon voisinage.


Je me suis laissé entrainer par une observation sauvage des rues des quartiers populaires de Bamako. Ma surprise fut totale. Chaque jour qui défile, mon inquiétude augmente au regard de l’avenir de la capitale malienne. D’une part la ville de Bamako à l’image de toutes les agglomérations s’agrandit démesurément. La population s’accroit à un rythme effréné. D’autre part, les mesures d’hygiènes mériteraient d’être considérablement revues, corrigées et renforcées. De nos jours, aucune rue n’est épargnée par les ordures et les écoulements d’eaux insalubres diverses. Cette situation a fini par créer des nids de mouches, moustiques aux abords et au cœur des concessions familiales. Les vecteurs de maladie se sont multipliés parmi les hommes. Au-delà de la pollution extravagante, je me pose vraiment des questions sans réponse. Comment en est-on arrivé à ce stade ? A qui la faute ?

On aurait pu croire qu’une majorité de municipalités manquent cruellement de plan d’action pour leur localité. C’est impensable encore moins inadmissible que de commettre de telles erreurs graves lorsqu’on gère une ville ou un quartier. Les responsabilités sont partagées entre les autorités locales et les habitants à mon avis. Lorsqu’on décide d’être à la tête d’une commune, on se doit de se munir d’un projet de développement fiable pour améliorer l’existant. On peine à comprendre le rôle que joue la municipalité pour rendre la vie paisible. Ici au Mali l’amélioration des conditions de vie des citoyens n’est pas leur affaire. Ce qui leur importe en priorité demeure la vente des terres communales puis détourner l’argent. Il me semble que bien d’autres tâches laissées à l’abandon leur attendent vis-à-vis de leurs électeurs.


Les premiers quartiers de Bamako méritent un peu plus d’attention des maires. La population elle-même semble avoir moins d’égard pour son quartier. Les rues sont saturées d’objets divers qui ne servent qu’à dégrader l’environnement. Au regard de la situation qui prévaut dans ces quartiers, de nouvelles règles de vie doivent être imposées à tous les habitants pour un mieux vivre ensemble.


Les constructions anarchiques dépassent l’imagination dans la rue et n’attendent que d’être règlementées. A défaut le problème de stationnement s’imposera dans le long terme.


La ville de Bamako est le haut lieu de la divagation des animaux. Ce phénomène a très largement contribué à semer non seulement des troubles dans le voisinage, mais également a été source d’accidents de circulation routière. La prolifération anarchique des kiosques et des terrasses n’est un secret pour personne. Tout comme l’installation des abris au-delà de la superficie des concessions familiales. A cela il convient de signaler la présence d’un grand nombre de véhicules çà et là non fonctionnels qui dérangent les passages des voitures, des deux roues, des cyclistes et piétons.

Pour une meilleure protection du cadre de vie, il y a lieu de faire des sensibilisations de taille. Mieux encore il serait souhaitable de passer par des sanctions disciplinaires. A cet effet les seules municipalités peuvent créer des milliers d’emplois d’utilité publique dans notre pays. Si nous ne prenons pas garde, dans les décennies à venir les rues de nos quartiers populaires seront vouées à devenir des allées piétonnes. Plus aucune voiture ne parviendra à y accéder et les maladies seront le lot quotidien des habitants dans des quartiers qui battront le record du taux de mortalité dans la sous-région. Que Le Tout Puissant nous épargne une telle catastrophe.

J’espère que ma modeste contribution attirera l’attention des élus locaux qui développent et manifestent du respect et de l’amour pour leur commune et ses habitants.
A bon entendeur salut !

Aboubacar Eros Sissoko

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