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Rapport de l’UNFPA au Mali : le nombre de déplacés internes enregistré une hausse de 15 % en un an et une recrudescence des violences sexuelles dans les zones de conflit
Publié le jeudi 3 juillet 2025  |  aBamako.com
Rapport
© Autre presse par DR
Rapport de l`UNFPA au Mali : le nombre de déplacés internes enregistré une hausse de 15 % en un an et une recrudescence des violences sexuelles dans les zones de conflit
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Le constat est amer. Le nombre de déplacés internes au Mali a bondi de 15 % en un an avec près de 380.000 personnes, tandis que les femmes et filles subissent une recrudescence des violences sexuelles dans un contexte humanitaire critique.

C'est ce qui ressort d'un rapport du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), rendu public le mardi 1er juillet 2025. Selon ce rapport, une détérioration préoccupante de la situation des femmes et des filles dans les zones de conflit au Mali est à déplorer, apprend- t- on du confrère Apa ce mercredi 2 juillet.

Selon l’enquête menée en mai 2025, le nombre de personnes déplacées internes a presque atteint 380 000, contre 330 000 en mai 2024, soit une hausse de près de 15m%. Cette augmentation s’accompagne d’une recrudescence des violences sexuelles dans les sites de déplacés et les zones de conflit.

Le rapport de l’UNFPA documente des cas « d’exploitation sexuelle, de harcèlement et de mariage forcé » dans un contexte d’instabilité persistante qui touche particulièrement les régions de Tombouctou, Gao, Mopti et Ménaka.

Une crise humanitaire au féminin
Sur les 6,4 millions de personnes ayant besoin d’aide humanitaire au Mali, plus de la moitié sont des femmes et des filles.

« Les femmes et les filles sont au cœur de ces vulnérabilités et sont affectées de manière disproportionnée par cette insécurité et la crise humanitaire », souligne l’UNFPA.

Le mois de mai 2025 a été marqué par une intensification de la violence armée avec une recrudescence des attaques de groupes armés, provoquant de nouveaux déplacements massifs.

L’accès aux soins de santé reproductive demeure extrêmement limité. Moins d’un quart des établissements de santé dans les régions touchées fournissent des soins complets ou un soutien aux survivantes de violences sexuelles. Près de la moitié des services spécialisés restent fermés à l’échelle nationale, affirme l’organisme onusien.

Les régions les plus affectées par ces fermetures sont Tombouctou (80 %), Ménaka (77 %), Gao (76 %) et Mopti (56 %).

L’UNFPA dit maintenir ses opérations en soutenant 86 établissements de santé, six espaces sécurisés pour femmes et filles, et sept centres à guichet unique dans les régions les plus touchées.

En mai, dit-il, ses équipes mobiles ont fourni des services à près de 3.000 personnes dans les camps de déplacés, dont 80 % de femmes et jeunes filles.

Cependant, la réponse reste gravement sous-financée. Sur l’appel de fonds de 16,5 millions de dollars pour 2025, l’UNFPA n’a reçu que 2,9 millions, laissant un « déficit colossal de 13,5 millions de dollars. »

L’agence onusienne alerte que « sans financement supplémentaire urgent », l’ampleur et la durabilité des programmes de lutte contre les violences sexuelles et des services de santé reproductive sont menacées, alors que près de 900 000 femmes et filles sont ciblées par ces interventions.
KONE M.
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