Monsieur Hadi Niandadou est démissionnaire du CNID au profit de la CODEM, le parti présidé par Housseyni Guindo dit Poulo. Il nous livre ici les raisons de son départ de chez Me Tall et évoque au passage ses ambitions pour les prochaines législatives en commune II.
Hadi Niangadou : Merci ! Je pense qu’en politique, si l’on n’obtient pas de résultats probants après 23 ans, on doit faire son autocritique à défaut de démissionner ou continuer tout simplement avec le même laxisme. C’est la raison pour laquelle, nous avions démissionné. Je ne suis pas le seul démissionnaire mais je ne veux pas citer de noms.
- Nous avions crié sur tous les toits … Nous avions tout fait à notre possession afin que les cadres et autres responsables du parti soient associés aux prises de décision ; être consultés dans la perspective des nominations… Tenez par exemple : un grand parti comme le CNID, grand de nom quand même, n’a pu présenter qu’un seul CV lors de la mise en place du gouvernement de transition ; le deuxième CV étant celui d’une personne étrangère au parti. La commission en place à cet effet peut témoigner. .. j’ai dès lors compris que les autres membres et responsables du parti ne comptaient pas aux yeux du président qui était, au demeurant, celui de la même commission.
- Nous sommes en politique. Tout est donc possible. En tout état de cause, Mountaga Tall reste mon frère.
- Tout simplement par ce que la devise du président de la CODEM m’a séduit. Il s’agit des deux «TRA», c’est-à-dire, «Travail et Transparence». Aussi, j’ai vu le jeune président à Sikasso, manger avec les paysans dans une tasse commune ; je l’ai vu boire leur eau, bref, vivre le quotidien des maliens moyens voire défavorisés… Etant moi-même issu d’une grande famille, d’une commune et d’un quartier populaires à l’image de Médina-Coura ; ayant fait fonction de berger pendant presqu’une décennie dans la campagne, j’ai vite compris que j’avais un frère en face de moi. En clair, Poulo et moi avons beaucoup de choses en commun. Nous partageons la même éducation, les mêmes valeurs socioculturelles… Je l’ai donc rejoint pour ces motifs et il m’a accueilli à bras ouverts.
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- On m’a fait l’honneur, après consensus, de me désigner comme candidat du parti pour les prochaines législatives en commune II. Je profite de l’occasion pour remercier les militants du parti pour ce choix porté à ma modeste personne. Je dois dire que ce n’était pas évident.
- Ce n’est pas une question de vieillesse ou de jeunesse. C’est plutôt une question d’efficacité. Et pour preuve : le candidat du CNID a obtenu 1,54% des suffrages lors de la dernière présidentielle alors que le président de la CODEM s’est affiché avec 4,6%. Vous voyez bien qu’il ne s’agit nullement de vieillesse ou de jeunesse, mais plutôt d’efficience ! Aussi, comme on le dit souvent, la valeur d’un homme n’attend point le nombre des ans.
- Je préfère laisser mes concitoyens apprécier. Il n’est pas séant dans nos sociétés de parler de ses propres bienfaits. Etant de la commune II et de Médina-Coura en particulier, mon éducation ne me permet pas de me glorifier à titre personnel ou de dénigrer les autres. Que Dieu nous bénisse tous !
- SABATI 2012, c’est moi, enfin, si je puis m’exprimer ainsi ! Et pour cause : en 2002, tous les partis politiques ont refusé d’aller en alliance avec les associations religieuses. Moi, j’ai accepté. M. KIMBIRI était alors leur candidat. Ce jour, on a évoqué des contraintes financières et Dieu m’a permis de contribuer à la résolution de cette question. .. J’ai demandé aux associations religieuses de s’impliquer… Elles restent donc mes alliés naturels.