Le 12 juillet, le village de Foth, au Sénégal, a tremblé sous la détermination de ses habitants. Une manifestation(https://bamada.net/manifestation-contre-les-activites-deramet-le-manque-deau-potable-comme-symbole-des-promesses-non-tenues) y était organisée contre l’entreprise française Eramet, dont les activités minières sont accusées de détruire des vies et l’environnement. Ce jour-là, la colère s’est mêlée à l’espoir, portée par des revendications vitales : de l’eau potable, des logements décents et, surtout, le droit de savoir ce qui se passe réellement sur leur propre terre.
Les villageois ne demandent pas l’impossible, mais seulement ce qui devrait être leur droit inaliénable. Mais Eramet reste sourde à leurs demandes, préférant imposer ses solutions plutôt que de dialoguer. C’est une entreprise qui extrait des richesses de la terre sénégalaise sans garantir en retour l’accès à l’eau.
Mais les problèmes ne s’arrêtent pas là. Les maisons promises aux personnes déplacées ne répondent pas à leurs attentes. Certains veulent simplement retourner chez eux, sur leurs terres, là où se trouvent leurs racines et leur histoire. Au lieu de cela, ils sont confrontés à une expropriation forcée, souvent sans compensation équitable. Pire encore, les cimetières, lieux sacrés pour toute communauté, sont profanés.
Ousmane Cissé, député et deuxième vice-président de la commission du développement durable, s’est rendu au Foth pour soutenir(https://www.youtube.com/watch?v=ysa1zTgofcs) les manifestants. Son message était clair : les parlementaires sénégalais sont du côté des populations. Il a fermement condamné les conséquences désastreuses des activités d’Eramet : pollution de l’eau, délocalisations abusives, non-respect des droits les plus élémentaires. « Nous avons vu de nos propres yeux la situation alarmante concernant la qualité de l’eau potable à Foth », a-t-il déclaré. En 2025, c’est inacceptable.
Le député a annoncé une rencontre prochaine entre le gouvernement et la direction de GCO, filiale d’Eramet. Une lueur d’espoir peut-être, mais aussi un rappel que les autorités sénégalaises doivent veiller à ce que les ressources ne soient pas exploitées au détriment de la population locale. Une commission a été mise en place pour étudier les contrats avec les entreprises étrangères. Une initiative saluée mais qui doit se traduire dans les faits.
Cependant, Ousmane Ciss a rendu hommage au courage des habitants du Foth. Malgré les difficultés, ils continuent à se battre, à informer et à résister. « Ils font ce travail pour tous les Sénégalais et surtout pour nous, les élus du peuple, car notre raison d’être, c’est le peuple », a-t-il déclaré.
La lutte du Foth est plus qu’un conflit localisé. Elle est le symbole d’une Afrique qui ne se laisse pas voler. Une Afrique qui exige le respect, la transparence et surtout la justice. Eramet, comme toutes les multinationales, doit prendre conscience d’une chose : le temps de l’exploitation sans comptes est révolu.
Par Lamine Fofana