Syndicat national de l'Education de base (Syneb), a animé un point de presse le jeudi 24 octobre au siège de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), sur les conditions de vie et de travail des enseignants. Le Syneb exige purement et simplement l'intégration de tous les enseignants à la fonction publique de l'Etat. Son secrétaire général, Amadou Coulibaly et son adjoint Monitie Dabo, ont laissé entendre que les enseignants sont dans une condition de vie misérable en l'occurrence ceux qui sont intégrés dans la fonction publique des collectivités.
Selon eux, les enseignants subissent des traitements affectant leurs conditions de vie et de travail, entre autres, la non-clarification de leur plan de carrière, le retard dans le payement des
salaires et accessoires, la discrimination par rapport à l'accès aux postes de responsabilité, le manque de passerelle et de formation continue des enseignants ainsi que le suivi pédagogique. A cela s'ajoute le sous-équipement des enseignants en support pédagogique.
« La loi n°022 du 20 mars 1995 portant statut des fonctionnaires des collectivités dans bon nombre de ses dispositions est non seulement en déphasage avec le statut général des fonctionnaires, mais aussi avec ses propres textes d'application », a expliqué le secrétaire général, Amadou Coulibaly, et d'ajouter que la lourdeur administrative concernant le traitement des dossiers des enseignants a atteint son comble, notamment le refus de signature d'avis favorable de certains responsables administratifs par rapport aux congés de formations, les mutations et autres.
« Le combat contre la fonction publique des collectivités va demeurer tant que le Syneb va exister », a déclaré M. Dabo adjoint au secrétaire général. Selon lui, la grande partie des difficultés de l'enseignant et de la maltraitance des enseignants contractuels prennent leurs sources de la Fonction publique des collectivités.
Il faut noter qu'une rencontre prévue dans le vendredi dernier, entre le ministre de l'Education de base de l'Alphabétisation et des Langues notionnelles et le syndicat national de l'Education de base relative à la négociation sur les doléances du syndicat, a été reportée sine die, nous a signalé le secrétaire général du syndicat national de l'Education de base, Amadou Coulibaly.