Lors du forum « À la Une » sur la réparation des crimes coloniaux et de l’esclavage, Mohamed AG Mohammedine a appelé à une réforme audacieuse du droit pénal dans l’espace AES (Alliance des États du Sahel). Selon lui, la nouvelle juridiction pénale mise en place dans cet espace souverain doit inclure explicitement les crimes coloniaux et l’esclavage dans la liste des crimes contre l’humanité.
Cette déclaration intervient à un moment jugé opportun, alors que les pays de l’AES engagés dans une dynamique de rupture avec l’ordre postcolonial cherchent à redéfinir leur rapport à la justice, à la mémoire historique et à la souveraineté.
Mohamed AG a souligné que « le contexte actuel dans l’espace AES est favorable » pour inscrire cette reconnaissance dans les textes fondateurs de la nouvelle juridiction pénale. Il a également exhorté les acteurs, juristes, historiens et responsables politiques, à constituer rapidement un dossier solide et à le soumettre aux autorités compétentes. L’objectif : porter cette revendication sur la scène internationale avec force et légitimité.
Critique envers les institutions internationales existantes, il affirme que « l’on ne peut pas compter sur des organisations comme la CPI, une juridiction à géométrie variable »,