La salle de conférence du cercle de Niono a abrité les travaux d'une session de formation des délégués des partis politiques le samedi 26 octobre dernier. Organisée par la fondation Centre malien pour le dialogue inter-partis et la démocratie (CMDID), cette session s'inscrit dans le cadre du renforcement des capacités des participants pour un meilleur déroulement des élections législatives à venir dans le cercle de Niono. Une formation qui permettra de corriger les insuffisances constatées lors de l'élection présidentielle et de réussir des élections transparentes et crédibles à la satisfaction de tous, a souligné dans son intervention à l'ouverture de la session, l'adjoint du préfet Souleymane Sangaré.
Pour l'atteinte des objectifs que s'est assigné la CMDID, cette formation a essentiellement porté sur les rôles des représentants de candidats de partis ou de groupements de partis politiques dans la surveillance des élections, les différents intervenants dans le bureau de vote, les tâches du délégué avant le jour du scrutin, le jour du scrutin, et le rapport que le délégué doit fournir à son candidat ou à son parti politique. Les participants ont également fait connaissance des changements intervenus au niveau de certains articles de la loi électorale. Notamment les articles 105, 88, 59, 36, 34 et 33.
Il faut rappeler que le cercle de Niono est appelé à élire 3 députés à l'Assemblée nationale. Pour le scrutin à venir ils sont au total 18 postulants inscrits sur 6 listes de groupements de partis politiques. C'est dire qu'à Niono aucun parti n'a voulu aller seul à ces législatives.
Les listes en compétition sont : RPM-UM-RDA/FJ-SADI, YELEMA-CNID-PCR, URD-PIDS, MPR-PARE-NA-MIRIA, ADEMA-CODEM-FARE ANKA WULI, RpDM-ADP MALIBA. Le choix des candidats au niveau de certains partis ne s'est pas fait sans tiraillement, à tel point que des ténors dans certaines formations politiques ont failli démissionner de leur parti. Mais les raisons de ces tiraillements diffèrent d'un parti à l'autre.
L'une de ces raisons est le choix porté sur des personnes nouvellement venues au parti au détriment des anciens et non des moindres. A l'URD par exemple, le choix s'est porté sur deux démissionnaires du parti SADI au détriment de deux militants de la première heure du parti dont la présidente des femmes.
Avec ces frustrations créées au sein des partis politiques au moment du choix des candidats, il n'est pas exclu que certains battent campagne contre la liste de leur propre parti.