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Morale et vertu: «Les vérités tuent, celles que l’on tait deviennent vénéneuses»
Publié le lundi 21 juillet 2025  |  L’Inter de Bamako
Réconciliation
© aBamako.com par Dia
Réconciliation Nationale: Cérémonie d`Ouverture des Assises Nationales sur le Nord
Bamako, du 1er au 02 Novembre 2013. Dans le cadre de Faire connaître et de partager les préoccupations et les attentes du peuple malien sur la voie de la recherche d`une paix durable, juste et inclusive à travers le pays; SEM. Ibrahima Boubacar Keita, Président de la République du Mali a initié les « Assises Nationales sur le Nord ». Il a présidé leur ouverture ce matin au CICB, sous l`égide du Ministère de la Réconciliation Nationale et du Développement des Régions du Nord, M. Cheick Oumar DIARRAH . Photo:Gal Yamoussa Camara, chef d’Etat-major particulier de la Présidence
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Dans la vie, il n’y a qu’une seule morale: le devoir; une seule vertu: la vérité. La vérité, c’est la vie, la plus douce et la plus accomplie. Celui qui est juste inspirera le respect et sera apprécié même de ses ennemis. L’honneur et le respect ont comme seuls répondants, l’honneur et le respect. L’injuste est le fils de Satan.

Son royaume sera le mensonge. Son ignominie fera pleurer les anges. Son empire, il fait mine de l’ignorer, ne durera qu’un temps. Seule la nature se joue du temps.Comme le dit le poète: «La nature est pour moi, une décoration dont la durée est insolente, et sur laquelle est jetée cette passagère et sublime marionnette appelée l’homme. (…). Seules les bonnes œuvres immortalisent leurs auteurs et deviennent sources d’inspiration.

Les tyrans feront leur temps et finiront par se dissoudre dans la terre comme s’ils n’avaient jamais existé et l’on se dépêchera de les oublier».En malinké, on dira d’eux qu’ils sont finis (morts). Ceux-là seuls sont finis qui n’auront rien laissé de sublime. Il ne serait même pas bon qu’ils fussent éternels. Ma vie fut une quête permanente de la justice; ma carrière, un combat ardu contre la vanité. Ainsi s’accomplit le destin de l’homme, aveugle instrument dans les mains de Dieu.Envers les prédateurs, je n’éprouve ni haine ni mépris, de la pitié tout au plus. Un penseur disait: «Plus je songe à la vie humaine, plus je crois qu’il faut lui donner pour témoins et pour juges l’ironie et la pitié… L’ironie et la pitié sont deux bonnes conseillères; l’une, en souriant nous rend la vie aimable; l’autre, qui pleure, nous la rend sacrée. L’ironie que j’invoque n’est pas cruelle. Elle ne raille ni l’amour, ni la beauté. Elle est douce et bienveillante. Son rire calme la colère, et c’est elle qui nous enseigne à nous moquer des méchants et des sots, que nous pourrions, sans elle, avoir la faiblesse de haïr».On ne saurait mieux exprimer mon état d’esprit. J’ai souffert, il est vrai mais ils n’auront pas ma haine. Dieu me donnera la force de m’élever au-dessus d’eux. Je me devais néanmoins de faire ce témoignage pour l’histoire. Après tout, on ne construit rien ni dans le mensonge ni dans la haine.Apprenons à surpasser nos faiblesses et nos inimitiés pour bâtir dans la vérité et la cohésion, le rêve d’un paradis d’amour tranquille et sur tribunal de l’Histoire se feront le devoir d’effacer de la mémoire des hommes, le souvenir des funestes tyrans.

Viendra enfin le jour, je l’espère, où nos princes devenus, par la force des choses, «aîné» des concitoyens «sans être le plus âgé» seront moins féroces et s’élèveront en beauté morale, car ils restent des citoyens parmi d’autres citoyens. Et ce sera le triomphe du droit. La planète entière le ressentira et en prendra note, sans effacer pour autant leurs dérapages multiples. Dieu tient son registre.

Général Yamoussa CAMARA, extrait de son livre «Présumé coupable: Ma part de vérité»
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