L’armée est souvent qualifiée de "grande muette", un principe qui devrait s’appliquer à toutes les pratiques liées à sa logistique et à ses mouvements. Pourtant, l’arrivée de nouveaux engins militaires à Bamako, la semaine dernière, a été abondamment filmée et diffusée sur les réseaux sociaux. Cette habitude, devenue banale, pose de réels problèmes de sécurité : dévoiler nos équipements peut offrir un avantage stratégique à l’ennemi. Malgré la gravité de ces fuites, aucune mesure corrective ne semble avoir été prise par les autorités compétentes. Il est temps d’instaurer un cadre strict pour éviter de fragiliser la défense nationale.