La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) du Mali a réagi, ce 15 août 2025, à l’arrestation d’éléments des Forces Armées et de Sécurité maliennes, annoncée par le Gouvernement de la Transition dans son communiqué n°077 du 14 août 2025. Ces arrestations font suite à des accusations d’infractions pénales visant à déstabiliser les institutions de la République.
Tout en condamnant fermement toute tentative de déstabilisation des institutions, la CNDH a rappelé à l’État ses obligations en matière de respect des droits humains, conformément à la Constitution du 22 juillet 2023, à la Déclaration universelle des droits de l’Homme (1948), au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (1966), à la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples (1981), ainsi qu’à la Convention contre la torture (1984).
L’Institution insiste particulièrement sur :
• le droit à la présomption d’innocence des personnes arrêtées ;
• le droit de ne pas être soumis à la torture ni à des traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Par ailleurs, la CNDH appelle la population à renforcer sa collaboration avec les Forces Armées et de Sécurité dans la lutte contre l’insécurité. Elle souligne que la protection des droits humains est une responsabilité partagée et rappelle que nul n’est à l’abri d’une violation de ses droits.
Bamako, le 15 août 2025
Me Aïssata Founè Tembely
Présidente par intérim de la CNDH