Le ministre Mossa Ag Attaher à la réunion bilatérale Mali-Guinee à Conakry : "Nous voulons que les parties conviennent de coopérer pour lutter contre toutes les formes de criminalité, de risques de catastrophe…"

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Publié le samedi 23 aout 2025 | Aujourd`hui

© aBamako.com par AS
Top départ de la 3ème Cohorte du Service National des Jeunes
Bamako, le 02 août 2022. Sous la coprésidence du ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction Civique et de la Construction Citoyenne M. Mossa ag Attaher et du ministre de la Fonction Publique et du Dialogue Social, Mme Diawara Awa Paul Diallo, la 3è Cohorte du Service National des Jeunes a effectué son départ pour la formation à l’Ex- SNJ sise à Djicoroni Para.

Le ministre des Maliens établis à l'extérieur et de l'Intégration africaine, Mossa Aa Attaher, a co-présidé, le mercredi 13 août 2025 à Conakry, avec le ministre guinéen de la Sécurité et de la Protection civile, le général Bachir Diallo, la cérémonie d'ouverture officielle des travaux de la réunion bilatérale Mali-Guinée.

Cette session de travail visait à consolider la coopération bilatérale, notamment dans les domaines sécuritaire, commercial et transfrontalier. Les discussions ont surtout porté sur la libre circulation des personnes et des biens, la lutte contre les tracasseries routières, la fluidification du trafic et l'application effective des facilités convenues. En présence d'autres personnalités maliennes dont le Directeur général des Douanes, Amadou Konaté, le ministre Mossa Ag Attaher a livré un message visant à renforcer davantage les relations bilatérales entre le Mali et la Guinée.

C'est un insigne honneur pour moi de vous transmettre les remerciements et profondes gratitudes des plus hautes autorités du Mali à Son Excellence le général Mamadou Doumbia, président de la République et à l'ensemble du peuple frère de Guinée, pour les gestes fraternels manifestés en faveur du peuple malien pendant les périodes difficiles, notamment lors des sanctions injustes et inhumaines de la Cédéao.

Cette solidarité héritée de nos pères de l'indépendance qui avaient pour slogan «la Guinée et le Mali sont deux poumons dans un même corps» ne nous surprend guère. C'est dans cette optique qu'il y a eu, d'une part l'inauguration, au port autonome de Conakry, du parc de stationnement d'une capacité de 1200 camions dénommé «le parc de Kidal» réservé exclusivement aux véhicules du Mali, et d'autre part la gestion prompte fortement saluée par les plus hautes autorités du Mali de la question de transhumance du bétail malien.

Pour conforter cet élan, cette importante visite s'inscrit dans la logique de réaffirmer notre engagement et notre volonté fermes de renforcer davantage les relations de coopération bilatérale en leur insufflant une nouvelle dynamique dans l'intérêt réciproque des deux pays.

Nous voulons que les parties conviennent de coopérer pour lutter contre toutes les formes de criminalité, de risques de catastrophe dans le cadre du partage des données et des renseignements susceptibles de renforcer leurs sécurités intérieures

C'est dans le souci de renforcer cet élan de solidarité, de fraternité et de bon voisinage que les plus hautes autorités du Mali ont levé cette mission interministérielle pour venir échanger avec nos frères guinéens sur la problématique de la libre circulation des personnes et des biens. Il s'agira d'identifier et d'échanger sur les obstacles à la libre circulation des personnes et des biens sur nos différents axes routiers principaux et secondaires et de part et d'autre de la frontière afin de raviver les liens commerciaux, de lutter contre les tracasseries routières, de fluidifier le trafic et d'appliquer les facilités éventuellement consenties.

En matière de gouvernance de la libre circulation des personnes et des biens, le Mali a, par arrêté interministériel N° 2017-1529/ MJ-MSPC-MEF-MC-MAT du 29 mai 2017 fixant le nombre et l'implantation des postes de contrôle routier, quantitativement réduit le nombre de postes de contrôle à un (01) sur l'axe Bamako- Kourémalé.

Par décision N°001064/MSPC-SG du 18 décembre 2023 du Ministre de la Sécurité et de la Protection civile, un Cadre de concertation relatif à la problématique des tracasseries routières a été créé. Ce Cadre de concertation regroupe les représentants de tous les départements ministériels impliqués dans la gestion du flux routier, les différents syndicats des transporteurs, de chauffeurs et conducteurs routiers, de commerçants, d'association de consommateurs.

La mise en place du Cadre de concertation relatif à la problématique des tracasseries routières couplée à la digitalisation du paiement des contraventions de police a fortement contribué à la baisse significative du nombre de plaintes contre les agents d'application de la loi (police, gendarmerie, douanes, eaux et forêts, agents phytosanitaires, agents des mairies, les agents de la direction nationale du commerce). Tout cela est suivi par des missions d'inspection et de sensibilisation de tous les acteurs.

Egalement, au-delà de la libre circulation, est-il important de plancher sur les facteurs d'intégration à travers les coopérations transfrontalières entre nos populations, la coopération entre les autorités administratives frontalières, afin de relever le niveau de sécurité.

Dans la même veine, je voudrais souligner que nos pays gagneraient à encourager la coopération multiforme entre nos forces de sécurité en termes de patrouilles conjointes ou mixtes, de partage d'expérience, de stagiaires.

Nous rappelons utilement, par cette occasion qui nous est donnée, l'urgence à aller à la mise en œuvre effective et essentielle de la feuille de route de la 9e Grande commission mixte Mali-Guinée qui contient tous les ingrédients de la réussite de nos objectifs.

Evidemment, Monsieur le ministre de Sécurité et de la Protection civile, cher homologue, par deux fois vous avez voulu donner corps à l'Accord de coopération dans le domaine de la sécurité en vous rendant à Bamako à la tête d'une forte délégation annoncée. Nous avons pris toutes les dispositions avec bonheur pour vous recevoir. Nous avons compris que les contingences du moment de l'époque vous ont empêché. Nous fondons l'espoir que votre volonté se réalisera car rien ne vaut le contact réciproque continu et dynamique pour identifier les problèmes et les traiter avec efficacité en temps réel.

Honnêtement, je ne saurais terminer cette brève allocution sans faire un clin d'œil sur la qualité singulière de l'accueil réservé à ma délégation et moi-même. Nous avons pu apprécier votre joie de nous voir parmi vous. Que Dieu soit avec nous. Je vous remercie".

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