Un tribunal de Bamako a décidé lundi 25 août 2025 de transmettre à la Cour constitutionnelle le contentieux relatif à la dissolution des partis politiques, annoncée le 13 mai par la junte dirigée par le Gal Assimi Goïta.
Saisie par l’opposition, qui réclame l’annulation de cette mesure, la juridiction a jugé que l’affaire devait être examinée par la Cour suprême puis par la Cour constitutionnelle. « Ce renvoi constitue une opportunité historique pour cette juridiction de réaffirmer son rôle », ont estimé les avocats des partis dissous, appelant la Cour à se prononcer sur la légalité d’un tel décret face aux dispositions constitutionnelles.
La junte justifie la dissolution par la nécessité de rationaliser un paysage politique comptant près de 300 formations. Cette décision s’inscrit dans une série de restrictions politiques et sociales prises depuis les deux coups d’État de 2020 et 2021.
En avril dernier, une concertation nationale avait recommandé non seulement la dissolution des partis, mais aussi le durcissement des conditions de création et la désignation d’Assimi Goïta comme président pour cinq ans, sans passer par les urnes.