Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Conséquences du maintien au pouvoir du Gal Assimi Goita " Jusqu’à la pacification du pays": Le budget de la loi électorale retiré de la loi de finances rectificative 2025
Publié le vendredi 29 aout 2025  |  L’Indépendant
Le
© aBamako.com par MC
Le Président de la Transition dépose une gerbe de fleur au monument des martyrs
Le président de la Transition, le Gal Assimi Goïta, a procédé ce mercredi au dépôt d`une gerbe de fleur au monument des martyrs.
Comment




Alors qu'il était réapparu dans la loi de finances 2025, le budget des élections ne figure pas dans le projet de loi de finances rectifica-tive 2025. Son coût estimé à 80,750 milliards de FCFA disparaît ainsi dans ce projet de texte, qui attend d'être examiné par le Conseil National de Transition (CNT).

C 'était retiré de la loi de fi-nance de 2024. Sa réapparition, en octobre 2024, dans la loi de finances de 2025, avait suscité de l'espoir quant à la tenue de la présidentielle devant mettre fin à la Transition en cours depuis 2020. Hult mois après son adoption le 19 décembre 2024 par le Conseil National de Transition (CNT), le budget électoral disparaît de nouveau dans le projet de loi de finances 2025, consulté par L'Indépendant.

En effet, dans le projet de loi de finances 2025, les dépenses électorales s'élevaient à 80,750 milliards FCFA. Се montant a été retiré dans le projet de loi de finances rectificative 2025, qui " annule certaines inscriptions initiales à hauteur de 157,128 milliards de FCFA". Un montant qui y a été redirigé vers" les opérations de sécurisation du territoire national"

En plus du retrait du budget des élections, l'enveloppe annuelle allouée à l'Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE) connaît une légère baisse. Son budget passe de 6,093 milliards de FCFA à 5,274 milliards, soit une baisse de 822,060 millions de FCFA.

Ce retrait entérine ainsi la controversée prorogation de la durée de la Transition à travers la révision de la Charte de la Transition. Laquelle octroie désormais au Général d'Armée Assimi Goïta " un mandat de cinq ans renouvelable autant de fois que nécessaire jusqu'à la pacification ", assorti de son " éligibilité aux élections devant mettre fin à la Transition ".


Il intervient également après la création du ministère délégué auprès du Premier ministre chargé du soutien au processus électoral et des réformes politiques. Un portefeuille dirigé par Mamani Nassiré qui avait récemment laissé entendre que "les élections n'étaient plus une priorité ". Il est aussi consécutif à l'adoption du Plan d'actions gouvernemental présenté par Gal Abdoulaye Maiga, Premier ministre, ministre de l'Administration territoriale et à la dissolution, en mai dernier, des partis politiques.

Des budgets entre baisse et hausse

Le projet de loi de finances rectificative, rendu public depuis le 22 août, comporte l'inscription des dépenses additionnelles relatives aux projets d'infrastructures de base et de développement social pour un montant de 50 milliards de FCFA.

Il fait aussi ressortir une réduction et une augmentation des budgets de certains institutions et départements étatiques, entre autres.


Par exemple, le budget du Conseil National de Transition (CNT) y passe de 13,897 mil-liards à 11,451 milliards FCFA soit une réduction de 2,471 milliards FCFA. La Présidence de la Transition perdra 2,092 milliards FCFA en passant de 17,748 milliards à 15,672 milliards FCFA. C'est le même constat à la Primature où le budget devra être 12,803 milliards contre 13,556 milliards FCFA dans la loi de finances.

L'Agence nationale de la Sécurité d'État y passe de 21,222 milliards FCFA à 21,022 milliards, le ministère de la Culture perd 2,966 milliards de FCFA en obtenant 10,007 contre 12,226 milliards FCFA quand bien même que 2025 est décrétée l'année de la Culture.


C'est au niveau du département de la Défense que le budget a enregistré une augmentation. Il passe de 485,058 milliards FCFA à 554, 091 milliards, soit 43,354 milliards de FCFA de plus. Avec ces modifications, le budget d'État est arrêté en re-cettes à 2 739,697 milliards de FCFA et en dépenses à 3 279,886 milliards de FCFA, soit un déficit prévisionnel de 540, 189 milliards de FCFA contre un montant initial de 580,986 milliards de FCFA, soit une diminution de 40,797 milliards de FCFA
Commentaires