Un contrôle des effectifs des fonctionnaires maliens a épinglé 36 151 agents fictifs dans l’administration publique. Notre administration est ancienne. Son mode de recrutements est catastrophique: c’est le népotisme qui prévaut. On ne sanctionne jamais les mauvais rendements d’un fonctionnaire.
Le phénomène de fonctionnaires fictifs n’est pas un fait nouveau ! Chaque régime et ses dirigeants font des recrutements à gogo pour caser le clan et les militants du parti. Dès lors, on assiste à une pléthore de fonctionnaires sans rendement.
En 2004, selon les chiffres de la Direction nationale de la Fonction publique, il y avait 37 970 agents dont 18 591 servaient à Bamako. C’est dire donc que les 36 151 agents fictifs seraient des recrutements récents ou le restant des 37 970 agents qui auraient fait abandon de postes. L’impunité est cultivée chez nos agents de l’administration.
Au Mali, un agent qui s’adonne à certaines pratiques, risque dans le pire des cas, d’être relevé en attendant qu’on le replace ailleurs ou qu’un de ses parents, amis ou alliés, ne prennent suffisamment de pouvoir pour le replacer là. Et ça marche bien pour ces princes du jour pendant que les finances publiques tournent à vide, et l’appareil d’État tourne en rond.
Allez savoir: à l’Institut national de Prévoyance sociale (INPS), à la Société Énergie du Mali (EDM-SA), aux Universités du Mali, à l’Office malien de l'Habitat (OMH), … Il revient à l’État de veiller à ce que les vieux démons, qui ont rendu notre administration si inefficace et même dangereuse pendant tant d’années, ne s’est pas toujours développé.
Médiature: 12 000 plaintes contre la transition
C’est le nombre de plaintes adressé par la population au Médiateur de la République. Les 12 000 plaintes sont consignées dans un rapport transmis par le Médiateur de la République au président de la transition.
Des plaintes d’une année uniquement. Cela veut dire que ça ne va pas du tout au pays des Mandekas. La foi se persuade et ne se commande point.