Après une prise en otage de tous les appareils d’Etat qu’ils avaient longtemps façonnés à leur image, certains politiques sous la bannière du FDR (Front Uni pour la Démocratie et la République) ont fini par obtenir ce qu’ils cherchaient et qu’ils avaient perdu suite aux événements du 22 mars. Ainsi, à la demande de la communauté internationale, la mise en place d’un gouvernement d’union nationale serait prévue pour le week-end prochain à Ouagadougou où les Chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO siégeront pour sortir une décision de sortie de crise. Ce partage de gâteau imposé par les complices d’ATT n’a d’autres objectifs que la préparation financière des élections à venir.
Sans tirer des enseignements de l’échec du consensus imposé par ATT, la classe politique malienne non contente d’être sevrée à la veille d’une élection aussi ouverte que celle que notre pays connaîtra dans un an voire plus, ont décidé d’imposer un autre consensus au peuple souverain du Mali. Pour avoir gain de cause contre le peuple, ils se sont spécialisés dans la manipulation de la communauté internationale, des partenaires techniques et financiers et autres.
Les dessous de cette trahison
Malgré les 20 ans qu’ils ont eus pour absorber le sang du contribuable malien, les vampires de la nation ne sont pas prêts à lâcher prise. Faut-il un nouveau 26 mars pour balayer toute cette race de politiciens incompétents et corrompus ?
La question a son sens. D’autant plus que, le peuple ne se reconnaît pas dans la pratique de la démocratie alimentaire imposée par nos dirigeants.
Ainsi, pour leurs propres intérêts, ils font tout pour ne pas laisser les coudées franches au gouvernement de Cheick Modibo Diarra dans l’exercice de sa mission.
Pour la simple raison qu’il fait la part belle aux aspirations de la majorité du peuple malien. Il est unanime que les hommes politiques maliens ont montré leurs limites.
Aussi, sachant bien que leurs bailleurs de fonds (certains avec des faux diplômes) tapis dans les services publics sont entrain d’être démasqués et débarquer, la plupart des partis politiques qui composent le FDR ont vu leur chance aux élections s’amincir. Chose qu’ils n’entendaient pas laisser impunie. C’est pourquoi, au delà de la campagne de lynchage médiatique orchestrée contre le Premier Ministre Cheick Modibo Diarra et son gouvernement, tous les partenaires financiers du pays ont été manipulés et ont retiré toute aide au pays, en tout cas pour le moment.
Au gré de la situation sécuritaire du Nord, le scénario rêvé du FDR semble se dessiner. Le partage du gâteau serait donc prévu pour le samedi prochain à Ouagadougou. Outre le médiateur et certains chefs d’Etat de la CEDEAO sont invités à la table. Il reste à savoir après la mésaventure de la première expérience au Faso, comment le médiateur va s’y prendre. Selon certaines sources, les partis politiques ont déjà commencé une sorte de guerre froide pour l’obtention des postes clés au gouvernement. Jusque-là, la participation des militaires n’a pas été confirmée.
LA POPULATION COMME SEUL RAMPART
Il est important, voire capital que le peuple malien se réveille des 20 ans d’hypnotisation sous la bannière de la démocratie alimentaire. Pour parer à la défection d’une société civile aussi corrompue que les politiques, les populations doivent prendre directement leur destin en main. Le quand et le pourquoi de cette révolution plus que jamais nécessaire dépendront de l’issue de Ouagadougou. Ainsi, la classe politique, société civile et la CEDEAO sont interpelées.