L'opposant numéro 1 au régime militaire a encore frappé en rompant une fois de plus le silence sur son combat et ses aspirations au changement pour le Mali. Aliou Boubacar Diallo s'est exprimé chez le confrère jeune Afrique sur les pages duquel l'ancien député de Kayes n'est pas allé du dos de la cuillère
ABD affichait déjà ses nouvelles couleurs, lors d'une précédente adresse des fêtes de Tabaski, au détour du lancement de si. Front Patriotique de la Résistance contre la persistance d'un pouvoir d'exception au Mali depuis 5 ans. Le faiseur de roi de la dernière présidentielle reste très actif depuis et son engagement pour un retour à l'ordre constitutionnel est à la fois intact et dynamique.
L'honorable Diallo se prévaut déjà de 1 200 779 adhérents dont 900 000 au Mali et 300 195 dans la diaspora où il réside désormais avec Dakar comme base. Son nouveau monde de sympathisants est structuré en réseaux juvéniles et fémí-nins dont les composantes sont issues de différents partis dissous, d'associations et de milieux syndicaux ainsi que personnalités exilées. L'occasion sera ainsi mise à profit pour officialiser la présence d'Étienne Fa-kaba Sissoko dans ses rangs, le nouveau porte parole du front pour qui Aliou Boubacar n'a pas à manquer d'affiche son estime. «Il parle clair avec des chiffres à l'appui et incarne patriotisme cumulé à l'expertise», a-t-il confié à son sujet.
Malgré son statut d'opérateur économique, le membre éphémère du parlement panafricain rassure quant à d'éventuels conflits d'intérêts. Autrement dit, il faut plutôt combattre l'arbitraire et l'insécurité pour une souveraineté économique retrouvée, la vraie, justifie-t-Il, en déplorant l'amplification de l'insécurité consécutive au départ de la Minusma. Et de fustiger ce qu'il qualifie de "rebranding" ayant boosté la violation des droits humains dans le pays profond.
Pour l'ancien candidat à Koulouba 2018, la souveraineté nationale retrouvée est un mensonge à cause des arguments suivants: la suspension des élections, la dissolution des partis, une société civile mise au respect. Celui qui aura pesé de tout son poids pour la levée des sanctions dites" injustes et inhumaines" assimile par ailleurs la situation du Mali Kura à un isolement plus périlleuse pour la majorité silencieuse qui saura trancher à l'heure des élections libres et transparentes. Refusant de se prononcer sur sa candidature à un éventuel rendez-vous présidentiel, il estime qu'il importe de sonner d'abord la fin des fronts de rupture avec les pays voisins dont la CEDEAO et de nouer des partenariats diversifiés.
ΚΕΪΤΑ