Le procès de l’ancien Premier ministre malien Moussa Mara s’est clos lundi 29 septembre 2025 à Bamako. Le parquet a requis une peine de 24 mois d’emprisonnement, tandis que le Contentieux de l’État, constitué partie civile, a réclamé un franc symbolique et demandé le maintien de l’ex-chef du gouvernement « dans les liens de la prévention ».
Mara est poursuivi pour « atteinte à la crédibilité de l’État », « opposition à l’autorité légitime », « incitation à troubler l’ordre public » et « diffusion de fausses informations », à la suite d’une publication du 4 juillet 2025 sur le réseau X, où il exprimait son soutien à des « détenus d’opinion ».
Arrêté le 1ᵉʳ août à Bamako après un mandat émis par un juge de la cybercriminalité, il avait déjà été empêché de voyager le 21 juillet vers le Sénégal. Sa demande de liberté provisoire a été rejetée, entraînant son maintien en détention durant tout le procès.
Le tribunal rendra son délibéré le 27 octobre. Une décision très attendue dans un contexte où les autorités de transition affirment défendre la sûreté de l’État, tandis que la défense dénonce une atteinte à la liberté d’expression.