Le Mali est un État successeur de l’ancien Soudan Français, qui fut l’un
des territoires de l’Afrique occidentale française (AOF). Il est également
l’héritier du prestigieux empire médiéval auquel il a emprunté son nom
(Mandé, Mali). Il faut tenir compte de cette double filiation si l’on veut
comprendre les réalités politique, économique, sociale et culturelle. C’est
un pays de transition, entre la forêt au sud et le désert au nord. Le Mali
occupe une position centrale qui constitue à la fois un avantage
stratégique et géopolitique. Nous sommes le berceau des royaumes
d’Afrique de l’Ouest. Ensuite, il y a le rang que la France occupe à
l’Organisation des Nations unies (ONU) avec un cortège d’États clients
qui votent à sa suite.
Le continent africain, qui n’intéressait que très peu les grandes
puissances il y a encore quelques années, en dehors des grandes
puissances colonisatrices qui avaient des intérêts à défendre, et qui
avaient aussi un devoir de ne pas se désintéresser de ce qui s’y passait,
est devenu un enjeu mondial et, de ce fait dans la mesure où cette
Afrique-là est une Afrique aux États peu solides, aux nations en
gestation, aux frontières artificielles, aux économies factices, cette
Afrique-là est une Afrique fragile, et en conséquence, elle est à la merci
des jeux des grandes puissances .
L’Afrique compte cinquante-quatre (54) États aux frontières poreuses. En
2001, trente-deux (32) pays étaient en conflit. L’Afrique est composée de
Sous-États, l’égalité dit-on constitue la base des relations
qu’entretiennent les États. Cette théorie est malheureusement battue en
brèche tous les jours par les faits surtout quand il s’agit des rapports
pays d’Afrique et pays d’Europe. C’est à croire que les premiers sont à la
remorque des seconds qui exercent en réalité un droit de suzeraineté
sur leurs vassaux.
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