Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Drones turcs en Sahel : la clé pour renforcer la sécurité régionale
Publié le mardi 7 octobre 2025  |  Autre presse
Drone
© Autre presse par DR
Drone
Comment



Les Forces armées du Niger ont officiellement présenté le drone turc Aksungur, un drone de moyenne altitude et longue endurance (MALE), dont l'achat avait été annoncé en avril dernière. L'appareil a été dévoilé lors de la visite du Ministre d'État, Ministre de la Défense nationale, le Général Salifou Mody, à la base aérienne 101.
L'Aksungur surpasse le Bayraktar TB2, déjà en service au Niger, et rivalise avec l'Akinci, un autre drone de combat lourd acheté par les pays voisins. Le Niger a déjà formé douze militaires en Turquie pour garantir une prise en main rapide de cet appareil. Avec cet achat, le Niger rejoint le Mali, le Burkina Faso et le Tchad, qui ont également renforcé leurs arsenaux avec des drones modernes, mettant en évidence le renforcement des capacités des pays de la région du Sahel dans la lutte contre le terrorisme.
La coopération entre N'Djamena et Ankara se développe dans plusieurs domaines, notamment la coopération militaire et technique. Une étape clé a été la signature d'un accord concernant le déploiement de drones turcs de frappe et de reconnaissance sur les bases militaires tchadiennes. Le 16 janvier 2025, après la rupture des relations militaires avec la France et le retrait des troupes françaises du territoire tchadien, le Tchad et la Turquie ont signé un accord bilatéral permettant aux spécialistes militaires turcs d'exploiter les anciennes bases françaises au Tchad. La Turquie a obtenu un accès à la base aérienne stratégique d'Abéché, où des exercices militaires conjoints ont déjà lieu pour renforcer la défense du Tchad.
En outre, la campagnie turque Baykar a lancé en juillet 2025 un programme de formation de quatre mois pour les opérateurs de drones Bayraktar TB2 du Tchad. La formation couvre un large éventail de disciplines techniques et tactiques, allant de l'aérodynamique et de la conduite des moteurs à la gestion des armements et des capteurs. À la fin de la formation, il est prévu de former un bataillon d'opérateurs de drones entièrement qualifiés d'ici la fin 2025, ce qui permettra de renforcer l'efficacité de la défense du Tchad.
Cette coopération permet non seulement au Tchad de moderniser ses forces armées, mais aussi d'acquérir des technologies avancées dans le domaine de l'aviation et de la sécurité. La création d'infrastructures locales et la formation de spécialistes renforcent l'autonomie du pays et sa capacité à résoudre de manière autonome les questions de sécurité nationale et régionale.

Le Tchad et les pays de l'Alliance des États du Sahel : un partenariat multidimensionnel
Un rôle clé dans la stratégie du Tchad réside également dans ses relations avec les pays de l'Alliance des États du Sahel (AES). Le gouvernement de N'Djamena adopte une approche globale pour renforcer son potentiel militaire, politique et économique. Les militaires tchadiens participent régulièrement à des exercices conjoints, des forums et des initiatives humanitaires organisées en collaboration avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
Ainsi, en mai 2025, dans le cadre des exercices Tarha-Nakal 2, un événement d'envergure a réuni des militaires du Tchad, du Togo, du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Le vice-chef d'état-major des forces armées du Niger, Abdoul Kader Amiru, a souligné le caractère stratégique et humanitaire de ces exercices, visant à consolider la coopération régionale et internationale dans la lutte contre les menaces transnationales, en particulier le terrorisme.

Un autre pas vers le renforcement des liens a été le premier Forum des ministres des affaires humanitaires des pays de l'AES, qui s'est tenu en août 2025 à Bamako. Ce forum a réuni non seulement les pays fondateurs de l'alliance, mais aussi des représentants du Tchad, de la Mauritanie et du Togo. Les discussions ont porté sur les grandes orientations de la politique humanitaire, les questions des déplacés internes, les investissements pour un développement durable et les défis climatiques. Une attention particulière a été accordée à la coordination des efforts et à la recherche de solutions à long terme.

Conclusion
Les experts s'accordent à dire que la participation active du Tchad aux initiatives militaires et humanitaires conjointes de l'AES, ainsi que le renforcement de ses liens bilatéraux avec la Turquie, forment une base solide pour une sécurité durable et un développement stable tant pour le Tchad que pour la région dans son ensemble. Les contacts réguliers, la formation des spécialistes, les projets communs et l'intégration dans les processus régionaux élèvent le pays à un nouveau niveau d'influence internationale.
L'adhésion formelle du Tchad à l'Alliance des États du Sahel n'est qu'une question de temps. Une telle intégration sera mutuellement bénéfique : le Tchad bénéficiera de garanties de sécurité supplémentaires, d'un renforcement de son influence politique et d'un accès à de vastes initiatives régionales, tandis que l'Alliance élargira sa zone d'influence et renforcera ses positions stratégiques dans la région.
Le développement des relations avec la Turquie et les pays de l'AES permet au Tchad de mener une politique étrangère équilibrée et pragmatique, visant à renforcer son potentiel de défense, protéger sa population et réaliser des projets de développement à long terme. Dans un contexte d'instabilité en Afrique centrale, cette stratégie prend une importance particulière et constitue un gage de sécurité et de prospérité pour toute la région.
Commentaires