PARIS, 30 oct 2013 (AFP) - La femme de l'ex-otage Daniel Larribe a salué la
"formidable" "volonté de résister" de son mari, libéré mardi avec trois autres
otages après 37 mois de captivité, peu après son retour en France mercredi à
l'aéroport de Villacoublay (Yvelines).
"Daniel a eu l'espérance d'un retour, mes filles et moi-même, nous avions
aussi cette espérance-là. Daniel (...) avait cette volonté de résister et il
l'a fait d'une façon tout à fait formidable", a déclaré Françoise Larribe à
des journalistes sur le tarmac de l'aéroport.
Quelques minutes plus tôt, aucun des quatre ex-otages, qui avaient été
enlevés le 16 septembre 2010 au Niger par Al-Qaïda au Maghreb islamique
(Aqmi), n'avait souhaité prendre la parole.
"Vous avez pu voir comme moi cette déferlante émotive. C'était
extraordinaire. On attend cela depuis 37 mois", a poursuivi Mme Larribe,
interrogée sur ses sentiments après les retrouvailles avec son mari.
"On a l'impression, très curieusement, qu'il reprend une conversation qu'on
avait laissée il y a quelques jours", a-t-elle dit, revenant ensuite sur les
conditions de captivité des otages.
"Ils ont eu des moments très difficiles", notamment au moment de
l'intervention de l'armée française au Mali. "Les combats" ont entraîné "des
moments d'angoisse chez les ravisseurs et cela a dû se répercuter sur les
otages", a-t-elle ajouté.
Daniel Larribe "a su mettre en avant toutes les ressources possibles et
inimaginables pour que chaque jour soit un jour de gagné", a-t-elle dit.
Daniel Larribe, 62 ans, Thierry Dol, 32 ans, Pierre Legrand, 28 ans, et
Marc Féret, 46 ans, ont été accueillis peu avant midi à l'aéroport militaire
de Villacoublay, près de Paris, en provenance de Niamey (Niger), par leurs
familles et le président François Hollande.
Selon une source proche des négociateurs nigériens, entre 20 et 25 millions
d'euros auraient été versés pour leur libération. Les autorités françaises
démentent fermement toute rançon, mettant en avant l'implication forte du
Niger dans cette libération.
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