Crise du carburant au Mali : le gouvernement adopte un plan d’action d’urgence pour rétablir l’approvisionnement

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Publié le mercredi 15 octobre 2025 | aBamako.com

© aBamako.com par FS
Les jeunes de Kolokani bloquent la circulation
Les jeunes de Kolokani ont bloqueé la circulation aux véhicule sur la route Nationale No3 pour manifester leur colère face à l`état de la route Bamako-kolokani, le Mardi 18 Septembre 2018.

Face à la pénurie de carburant qui paralyse le pays, le Comité interministériel de gestion de crises et catastrophes (CIGCC) s’est réuni le 14 octobre 2025 à Bamako, sous la présidence du Premier ministre, le Général de Division Abdoulaye Maïga, et a validé un plan d’action gouvernemental d’urgence pour rétablir l’approvisionnement et stabiliser durablement le marché des hydrocarbures.

Depuis plusieurs semaines, les Maliens subissent de graves perturbations : stations-service à sec, longues files d’attente, baisse de la fourniture d’électricité à environ dix heures par jour, transports désorganisés et hausse du coût de la vie.

Le plan adopté repose sur une approche à court, moyen et long terme, articulée autour de plusieurs mesures prioritaires : sécurisation des convois de camions-citernes,
construction de nouvelles capacités de stockage,
création de stocks dynamiques, mise en place d’équipes de contrôle pour assurer une distribution régulière et transparente, facilités douanières et fiscales pour accélérer les importations.

Sur le plan diplomatique, le gouvernement a engagé des négociations avec les ports de Conakry et de Dakar, principaux points de transit du carburant à destination du Mali.

Le CIGCC a également pointé l’existence de circuits parallèles et de pratiques spéculatives aggravant la crise. Pour y remédier, un arrêté interministériel est à l’étude afin d’instaurer l’ouverture permanente des stations-service, le renforcement du convoyage vers Bamako et le balisage numérique des citernes.

Les autorités maliennes espèrent que ces mesures permettront un retour progressif à la normale dans les prochains jours, première étape vers une sécurité énergétique renforcée et une gestion plus résiliente du secteur des hydrocarbures.

KM

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