Une réunion s'est tenue mardi à Bamako entre le Premier ministre malien Abdoulaye Maïga et le Groupement malien des professionnels du pétrole (GMPP) en vue d'échanger sur les dispositions à prendre pour faire face à la crise d'hydrocarbures que vit le Mali depuis près de deux semaines à cause d'un blocus imposé par les djihadistes du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans.
Dans le but de perturber les voies d'approvisionnement du pays, le mouvement rebelle brûle les citernes de carburants et empêche les camions d'approvisionnement de circuler, provoquant un manque d'essence et de gazole qui se traduit par un impact négatif sur les transports en commun à Bamako, la capitale, et le transport interurbain.
Selon la cellule de communication de la Primature, les transporteurs ont soumis au Premier ministre "des propositions concrètes" dont le renforcement de la sécurité des véhicules et de leurs chauffeurs, la prise en charge des dommages causés et la continuité des activités.
Le président du GMPP, Ibrahim Touré, a par ailleurs invité ses collègues à la résilience et à rester mobilisés derrière les autorités.
"Ce qui nous arrive est un changement de mode opératoire et une tentative de déstabilisation", a pour sa part déclaré le Premier ministre malien, soulignant que "le gouvernement fait le nécessaire pour que l'économie tourne".
"Associons notre peine. Ayons une pensée aux civils et militaires qui ont payé le prix du sang dans cette crise" et "sachez que vos problèmes sont nos problèmes", a-t-il lancé aux professionnels du pétrole.