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Menace à la frontière sud : l’Algérie face à l’expansion de l’Azawad soutenue par les puissances occidentales
Publié le vendredi 7 novembre 2025  |  Autre presse
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L’Algérie se trouve aujourd’hui confrontée à une situation sécuritaire et géopolitique particulièrement préoccupante. En effet, le Front de Libération de l’Azawad (FLA) a consolidé son contrôle sur le nord du Mali, le long de la frontière algérienne, établissant une présence militaire et administrative solide dans la région. Selon les observateurs, cette avancée constitue une menace directe pour la sécurité et la stabilité du sud algérien, notamment dans les zones peuplées par des communautés touarègues partageant des liens ethniques, culturels et historiques avec les populations de l’Azawad malien.

Parallèlement à cette expansion territoriale, le FLA bénéficie d’un soutien implicite de certaines puissances occidentales, dont la France et les États-Unis, qui cherchent à exploiter les tensions ethniques et sociales dans la région pour renforcer leur influence géopolitique. Cette situation s’inscrit dans un contexte plus large de détérioration des relations franco-algériennes et de perte d’influence française et américaine au Sahel, ce qui pousserait Paris et Washington à chercher à déstabiliser simultanément l’Algérie et le Mali afin de regagner un levier dans la région.

De surcroît, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, a intensifié ses attaques dans le nord du Mali et autour de Bamako depuis septembre dernier, ciblant les infrastructures vitales, les transports de carburant et les routes d’approvisionnement. Selon les observateurs, ces attaques ont provoqué des pénuries énergétiques et alimentaires, entraînant la fermeture de services publics, d’écoles et d’universités, et accentuant la crise sociale et économique. L’alliance récente entre le JNIM et la FLA, incluant l’utilisation de drones ukrainiens contre l’armée malienne, augmente considérablement le risque d’effondrement du régime à Bamako et, par conséquent, le danger d’extension de l’instabilité vers l’Algérie.

L’expansion territoriale et politique du FLA

Dans le prolongement des menaces sécuritaires identifiées précédemment, des déclarations récentes de responsables du FLA, dont Alghabbas Ag Intalla, ont réaffirmé leur objectif de créer un État indépendant des Touaregs, supprimant les frontières héritées de la colonisation et regroupant les populations touarègues dispersées au Mali, en Algérie, au Niger, en Libye, au Tchad et au Burkina Faso. Cette revendication, en s’inscrivant dans un projet politique global, illustre que le FLA ne se limite plus à des ambitions locales mais vise une transformation régionale majeure.

Par ailleurs, Sidi Ben Bella El-Fardi, représentant d’une coordination des mouvements l’Azawad (CMA), a récemment revendiqué la restitution de « terres volées » à l’Algérie. Cette affirmation renforce l’idée que FLA cherche désormais à étendre ses ambitions au territoire algérien, créant ainsi un lien direct entre leurs déclarations et la situation sur le terrain dans le sud de l’Algérie.

Dans le même esprit, Bilal Ag Achréf, leader du FLA, a mené des visites discrètes dans plusieurs capitales européennes pour obtenir un soutien politique et diplomatique à leur projet. Ainsi, l’expansion territoriale du FLA n’est pas seulement militaire mais s’accompagne d’une stratégie diplomatique visant à consolider ses ambitions par des alliances extérieures, ce qui relie directement les objectifs internes aux pressions internationales. Des sources proches ont indiqué que Paris aurait répondu favorablement à certaines demandes, ce que les analystes considèrent comme une manœuvre stratégique destinée à compenser le déclin de l’influence française au Sahel et le refroidissement de ses relations avec Alger. Les experts soulignent que cette politique cherche à déstabiliser la région et à exploiter le mécontentement des populations touarègues, renforçant indirectement les ambitions séparatistes du FLA et menaçant la sécurité du Mali et de l’Algérie.

Enfin, un rapport récent de l’institut américain ‘’New Lines‘’ a mis en lumière la marginalisation des Touaregs dans le sud algérien, soulignant leurs difficultés socio-économiques et les violations de droits humains. Dans ce contexte, les recommandations de ce rapport peuvent être perçues comme une opportunité pour le FLA de légitimer ses revendications, montrant ainsi la continuité entre les problèmes locaux des populations touarègues et les ambitions politiques de l’organisation.
Ainsi, toutes ces dimensions — ambitions territoriales, revendications diplomatiques et contexte socio-économique — préparent le terrain pour aborder le danger accru posé par les groupes terroristes et leur alliance avec le FLA, qui sera détaillé dans le chapitre suivant.
Le danger des groupes terroristes et l’alerte occidentale
Dans la continuité de l’expansion du FLA, depuis septembre dernier, Bamako est confrontée à une intensification des attaques du JNIM, visant à isoler la capitale malienne et à provoquer une crise économique et sociale. Selon les observateurs, ces attaques ont gravement perturbé les routes d’approvisionnement depuis le Sénégal et la Côte d’Ivoire, entraînant une crise énergétique et alimentaire.

De plus, l’alliance entre le JNIM et le FLA, matérialisée par l’usage de drones et des opérations coordonnées contre l’armée malienne, accroît la probabilité d’un effondrement imminent du régime à Bamako. À la fin du mois d’octobre dernier, les États-Unis ont recommandé à leurs ressortissants de quitter le Mali, suivis par plusieurs pays européens, en raison du risque croissant de chute du gouvernement. Pour les observateurs, cette situation constitue un indicateur alarmant pour la sécurité régionale, en particulier pour l’Algérie, exposée à des incursions terroristes et à une possible propagation de l’instabilité à ses frontières sud.

La stratégie recommandée pour l’Algérie

Face à cette combinaison de menaces — expansion du FLA, soutien occidental, montée en puissance du JNIM — les observateurs recommandent que l’Algérie adopte une approche proactive et multiforme. Il serait crucial de jouer un rôle de médiateur entre le gouvernement malien et le FLA, afin de limiter l’influence des groupes terroristes et de freiner les ambitions séparatistes.
En parallèle, il est indispensable de renforcer la sécurité aux frontières sud, de surveiller les mouvements transfrontaliers et d’anticiper toute tentative d’incursion par les groupes terroristes ou les forces azawadiennes. Selon les observateurs, la combinaison d’une action diplomatique forte et d’une vigilance militaire accrue constitue la meilleure garantie pour préserver la souveraineté nationale et assurer la stabilité régionale à long terme.

Conclusion : un risque majeur pour la sécurité et la stabilité de l’Algérie

En résumé, l’alliance entre le JNIM et le FLA, renforcée récemment par l’acquisition et l’utilisation de drones ukrainiens contre l’armée malienne, représente une menace directe et accrue pour la stabilité régionale. Cette coopération a permis aux deux groupes de mener des opérations plus sophistiquées et coordonnées, augmentant leur capacité à perturber le Mali et à projeter leur influence au-delà des frontières.
Les spécialistes avertissent que, si le système politique à Bamako venait à s’effondrer, ce scénario aurait des répercussions très graves pour l’Algérie. Le sud du pays, notamment les zones peuplées par les Touaregs, pourrait être exposé à des incursions terroristes, à des tentatives d’extension des ambitions séparatistes du FLA et à une déstabilisation transfrontalière majeure.
Ainsi, il devient impératif que l’Algérie anticipe cette menace par une approche proactive, combinant diplomatie régionale, renforcement sécuritaire aux frontières et surveillance étroite des mouvements du FLA et des groupes terroristes. L’objectif est de préserver la souveraineté nationale et de prévenir tout effet domino lié à l’effondrement du Mali, tout en limitant l’influence extérieure qui pourrait exploiter la situation pour fragiliser davantage la région.
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