Ce matin, le Président de la Transition préside la cérémonie de lancement d'un vaste programme de construction d'infrastructures hospitalières d'urgence à Korofina, dans le District de Bamako, au bénéfice de la capitale et de plusieurs régions. Cela se passe bien au Mali, ce beau et grand pays que certains rêvent de voir livré aux hordes avides de sang humain et à leurs maîtres étatiques.
Dans une chronique précédente, nous évoquions ici la dignité et la résilience XXL n'ont fait preuve nos compatriotes face aux velléités d'insurrection populaire, voire de changement de régime, qui sous-tendaient les véritables objectifs du blocus énergétique orchestré par les groupes armés terroristes et irrédentistes, ainsi que leurs sponsors internationaux. En plus de cette résilience collective, nous avons souligné l'imperturbabilité des dirigeants de la Transition, en l'occurrence le Président de la Transition et le Chef du gouvernement.
«La crise est l'occasion de se rappeler l'importance de la solidarité et de l'entraide», disait Nelson Mandela. Les Maliens, dans leur ensemble, sont restés unis et solidaires.
Devant le tableau lugubre que les « peintres cyniques » du terrorisme international ont voulu tracer sur les routes et les rues de nos villes et campagnes, les institutions et ceux qui les incarnent sont restés de marbre, vaquant à leurs tâches régaliennes tout en cherchant des solutions à la crise conjoncturelle et aux problèmes structurels ordinaires. Au-delà de la métaphore, le Premier ministre, Général de division Abdoulaye Maïga, l'avait dit : «Même s'il faut aller chercher notre carburant avec une cuillère aux terminaux portuaires, nous le ferons.» Et il a martelé ensuite : «Le carburant que nous recevons, c'est du sang humain.» C'est dire combien de sacrifices les plus hautes autorités ont consentis, combien de litres de sang nos chauffeurs de camions et nos soldats ont versé le long des couloirs, face à la barbarie de ceux qui veulent mettre le Mali et le Sahel dans leur besace diabolique.
L'image du Premier ministre avec les organisations syndicales de chauffeurs à la Primature démontre la solidarité fusionnelle nécessaire pour sortir collectivement notre pays de cette situation provoquée.
LE CHARME DE LA CIRCULATION . La crise du carburant a mis en lumière le leadership du gouvernement dans son ensemble, à travers les départements en charge de l'économie et des finances, du commerce, des transports, de la défense, de la sécurité, tous les départements mobilisés dans des comités interministériels, des comités ad hoc de gestion des crises et catastrophes, et autres cadres appropriés. De longues réunions, de dures journées de travail, de longues nuits de réflexion ont été nécessaires pour apporter une réponse aux Maliens. Cette réponse est venue, parfois à un rythme saccadé, au gré des vicissitudes du moment, mais elle est là. Et partie pour être durable. Le carburant arrive, au prix de gros efforts de sécurisation, entre terre et ciel par nos forces armées et de sécurité. Les fichiers aux abords des gares-service se rétrécissent, les attroupements s'éclaircissent, la circulation reprend son charme avec ses embouteillages, ses couleurs bigarrées — le jaune des taxis, le vert des sotrama, et les teintes multiformes des autres usagers. L'ennemi ne l'emportera pas. Il peut porter des coups, un temps, mais ne saurait nous associer tout le temps.
Le Président de la Transition, Général d'armée Assimi Goïta, a saisi l'opportunité de son déplacement dans la région de Bougouni, en marge de l'inauguration de la deuxième mine d'uranium, pour rappeler à ses compatriotes la nécessité de faire bloc face à la barbarie. Le plus informé des Maliens sur les desseins funestes de l'ennemi a levé un coin du grand voile derrière lequel se cache toute l'internationale terroriste. Visiblement émerveillé par la résilience de ses compatriotes, il les a exhortés à l'unité, car c'est la seule arme qui terrorise les terroristes. Aux dires du Chef de l'État, butant à des portes du Mali hermétiquement fermées, les forces hostiles veulent désormais entrer par les fenêtres, de guerre lasse.
Grâce aux mesures vigoureuses prises pour juguler cette crise, les écoles et universités reprennent ce matin le chemin des classes. L'économie va sûrement retrouver de sa superbe, et les Maliens, dans leur globalité, retrouvent le sourire. Des événements importants sont prévus ce mois-ci : le Salon de l'entrepreneuriat de l'AES, prévu du 18 au 21 novembre sur l'esplanade du stade du 26 Mars, sous la direction de la ministre Oumou Sall Seck ; et le Salon international de la Défense et de la Sécurité, BAMEX'25 (Bamako Expo 2025), premier salon de l'armement en Afrique de l'Ouest, du 11 au 14 novembre, avec le partenariat stratégique de la Türkiye. Tout cela, mis ensemble, renforce la satisfaction des Maliens de voir les fruits de leur unité construite dans la résistance, face à ce que certains ont appelé une tentative de « coup d'État énergétique ».
Et comme l'a dit le Dalaï Lama : «La crise est l'occasion de se rappeler que nous sommes tous connectés.»
Les Maliens, gouvernants et gouvernés, ont démontré à la face de l'Afrique et du monde qu'ils sont connectés. Une connexion qui fait digue, bouclier et couverture collective contre les attaques et les menaces présentes ou futures.
La marche du Mali et de la Confédération vers une souveraineté maîtrisée et assumée, vers un avenir radieux pour leurs populations, est inarrêtable.